Rahai Lakhdar dit Khedro est un sportif exceptionnel, c'est un grand handballeur, un grand footballeur, un grand nageur puis un grand de l'athlétisme remettant en cause le proverbe «qui embrasse trop, mal étreint». Il est né dans le sport, dans la Patriote (salle de hand-ball) où son défunt père était à l'époque gardien et occupait avec sa famille un logement mitoyen à la salle. «A l'âge de six ans 1957, je jouais tout seul avec les ballons de hand-ball. C'était pour moi une véritable découverte, le sport m'a fasciné à un tel point que cela était devenu une passion enracinée. A 9 ans, je faisais officiellement partie du club de hand-ball, le MCS. Merea était enseignant d'EPS au collège Albert Camus et notre entraîneur à la Patriote». Notre interlocuteur ajouta : «Je n'ai jamais joué en juniors ni en équipe espoir, il y a eu un sur-classement de la catégorie cadette, j'ai joué en seniors, il en est de même pour le football. Comme les entraînements pour le hand se faisaient de nuit sous les projecteurs, la journée, je m'entraînais au football.» En athlétisme, alors qu'il était en formation au CREPS d'Aïn El Turk, il s'illustra de fort belle manière en glanant 2 médailles d'or en 1970 aux jeux universitaires, aux 4x100 m. Titulaire comme handballeur puis se consacra au football où il évolua en Nationale 1 avec le Mouloudia de Saïda. C'était indiscutablement l'un des meilleurs buteurs de la Nationale 1. «J'ai marqué mon premier but en football contre le MCA, je n'avais que 17 ans. J'étais en équipe nationale juniors, j'étais convoqué à Roubaix. Le CREPS nous a fait du chantage : si vous vous blessez ou trop d'absences, adieu le diplôme. Pour la natation, Kheidro a remporté la première place dans le championnat d'Oranie en crawl. Lors du service national à ENFSO Blida, il côtoyait de grands joueurs avec lesquels il jouait, à l'exemple de Keddou, Nefla, Aïssaoui Mouldi, Hamici». Et de conclure : «Les responsables, particulièrement ceux du sport, n'ont pas été reconnaissants, un comportement à la limite de l'ingratitude, même pas un ticket de stade ou une invitation. Je n'ai jamais triché, j'étais un véritable guerrier avec l'esprit de gagneur. Quand j'ai eu besoin d'eux alors que j'étais malade durant 5 ans, tout le monde s'est éclipsé et tardivement on a essayé de m'aider, certains ont réagi. C'est grâce à un bienfaiteur que je suis allé à la Mecque avec mon épouse pour une Omra. Les portes de Dieu sont grandes ouvertes.»