Les citoyens du village Tala Amara, à 4 km du chef-lieu de la daïra de Tizi Rached et à 15 km à l'est de Tizi Ouzou, semblent perdre leur patience devant le problème du non lancement du projet de rénovation du réseau d'eau potable dans cette localité. Aussi, les villageois demandent la réfection des routes, l'aménagement de la place du village et le drainage des eaux pluviales. En somme, ils demandent l'amélioration de leur cadre de vie pour aspirer à une vie décente. L'eau est distribuée une fois par semaine dans les foyers. Et encore, à raison d'infimes quantités insuffisantes aux besoins des familles. Le calvaire des villageois est accentué par la vétusté du réseau de distribution d'eau potable. Un projet portant sur la rénovation du réseau Aep se fait attendre par les villageois. Cet état de fait a poussé la population locale à sortir dans la rue, la semaine dernière. Des dizaines de jeunes de la localité ont organisé une action de protestation dimanche dernier dans ce village. Ils ont procédé au blocage des axes routiers de leur bourgade. Les commerçants ont observé une journée de grève pour leur apporter soutien. «Le village Tala Amara est oublié par les autorités locales. Cela fait des mois que nous attendons la rénovation du réseau d'eau potable. Le projet existe, pourquoi les travaux ne sont pas lancés ? Les canalisations sont corrodées. Je ne comprends pas pourquoi notre village n'est pas raccordé à la chaine d'alimentation en eau potable du barrage de Taksebt. Pourtant, il se situe à quelques encablures de cette réserve hydrique», dira Hacene, jeune du village. La place du village, point de chute et lieu de rencontre des villageois est dépourvue de commodités de base. La route principale de la bourgade est délabrée, les caniveaux de drainage des eaux pluviales sont inexistants à certains endroits et le chemin est parsemé de crevasses. «Dimanche dernier, nous avons pris la décision en commun accord avec les jeunes du village de sortir dans la rue. Les élus n'ont même pas jugé utile de venir nous voir pour pouvoir leur exposer nos doléances», clamera un autre jeune. De leurs coté, les élus de la mairie se défendent. Ils renvoient la balle à la direction des ressources en eau (DRE) de Tizi Ouzou. «Nous reconnaissons les retards. Mais, nous n'avons jamais fui nos responsabilités. Ce projet relève des prérogatives de la DRE. Il représente pour nous un point noir et un handicap pour le développement de ce village. Cependant, nous suivons de près le dossier. Les responsables de la DRE nous ont informé qu'une entreprise est retenue et qu'elle attend l'ordre de service pour lancer les travaux», dira le maire de Tizi Rached.