Les cours du pétrole risquent de peser lourdement sur le niveau des recettes du pays. Les prix du pétrole affichent une nouvelle baisse dans le sillage des prévisions pessimistes du Fonds monétaire international (FMI) qui a quelque peu noirci le tableau, dans son dernier rapport, concernant les perspectives de croissance mondiale, suggérant notamment un recul de la demande de pétrole. Bien avant la publication de ces prévisions, la baisse continue des cours du brut a fait perdre au baril près de 20% de sa valeur depuis juin 2014, ce qui risque d'impacter durement l'équilibre de la balance des paiements de l'Algérie en cas de persistance de la chute. Avec 98% des recettes d'exportation tirées des hydrocarbures et une facture d'importation toujours en hausse, le pays risque de replonger dans une nouvelle crise économique aux lourdes conséquences sociales. Hier, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 91,25 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 86 cents par rapport à la clôture de mardi. Le brant à son plus bas niveau depuis 2012 Dans les échanges asiatiques, le brent a glissé jusqu'à 90,76 dollars le baril, son plus bas niveau en séance depuis le 26 juin 2012. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 99 cents à 87,86 dollars. Dans les échanges asiatiques, le WTI est tombé jusqu'à 87,39 dollars le baril, son niveau le plus faible en séance depuis le 18 avril 2013. La baisse pourrait s'accentuer suite à la publication attendue du rapport du département américain de l'Energie sur les stocks aux Etats-Unis dont les chiffres impactent régulièrement les cours du pétrole. Pour l'heure, l'on s'attend, selon les analystes du marché pétrolier, à une hausse de 1,5 million de barils environ des stocks de brut et à des baisses d'un million d'unités pour l'essence et les distillats. Une prévision en perspective qui ajoute à la morosité des places boursières et fragilise le marché dont les protagonistes s'inquiètent, notamment depuis le début de l'année, de l'abondance de l'offre dans un contexte économique fragile. Pour ce qui est de l'Algérie, les cours du pétrole, actuellement en berne risquent, s'ils continuent sur cette lancée déclinante, de peser lourdement sur le niveau des recettes du pays qui, malgré une embellie financière de plus de dix ans, n'est pas parvenu à trouver une alternative aux exportations exclusives de pétrole, en investissant dans une production nationale agricole, industrielle ou touristique.