Les entrepreneurs répondent au directeur du logement et accusent son chef de service de corruption. La désormais affaire du chantier des 500 logements type Public Aidé (LPA) dont cinq promoteurs immobiliers privés sont en charge, à raison de 100 unités chacun, au niveau du site résidentiel de Sidi Aissa (Annaba) a connu des rebondissements ces derniers jours. Les entrepreneurs ont réagi aux accusations de la direction du logement notamment en matière de cahier des charges. Pour eux, «aucun cahier des charge concernant leur projet respectif à Sidi Aissa n'a été établi par la direction du logement encore moins remis à eux avant le lancement des chantiers et après la signature du permis de construire. Celui dont on parle concerne le site de Oued Forcha qui devait initialement abriter les 500 logements. La nature différente de l'assiette de terrain exige un nouveau cahier des charges». Dans une déclaration à El Watan, le directeur du logement explique que: «Sur les plans, les promoteurs en question ont dégagé 60% de la surface globale pour les locaux commerciaux et 40% pour les 500 logements, soit deux étages de plus à partir du rez-de-chaussée. Ce qui est contraire à la réglementation en vigueur. A cela il faut ajouter plusieurs niveaux de sous-sol de par la nature inclinée du terrain». A la question concernant le non-respect des dispositions prévoyant un taux limite de 20% de la superficie réservée aux locaux commerciaux et le reste soit 80% pour les logements, les concernés affirment «qu'aucune loi régissant le LPA sur le journal officiel n'existe jusqu'à preuve du contraire. Si elle existe pourquoi les immeubles AADL sont conçus de la même manière que les nôtres? Cette disposition est une ancienne instruction d'un ancien ministre de l'habitat. Elle n'est pas une loi». L'un des entrepreneurs, en l'occurrence D. Khaled est allé plus loin en remettant à notre rédaction un enregistrement audio d'une voix féminine. Il aurait été effectué lors d'une discussion à l'insu du chef de service chargé du suivi de leur projet, à laquelle il attribue la voix. «Dans ce support elle nous exige un local commercial en contrepartie d'une validation de nos plans architecturaux. Le wali de Annaba et le directeur du logement sont au courant de cet enregistrement.» a-t-il affirmé. Une grave accusation que l'intéressée, contactée par El Watan, rejette catégoriquement. «Ce n'est pas moi encore moins ma voix. C'est une supercherie qu'on veut me coller sachant que moi-même j'ai déposé une plainte pour harcèlement. Ils disent avoir fait de même à mon encontre, j'affirme de mon côté que je n'ai jamais été entendue par la police dans une quelconque affaire. J'ai saisi mon avocat qui prendra en charge les suites qui s'imposent». Affaire à suivre…