Décidément la formule du logement promotionnel aidé (LPA) ne semble qu'un leurre pour les milliers de prétendants qui ont déposé des dossiers au niveau de la daïra depuis 2011. A l'exception de l'agence foncière qui a réussi à lancer plus de 1000 logements dont le taux d'avancement des travaux serait à plus de 60%, les 4000 unités réparties entre l'OPGI (500) l'EPLF(300) l'AADL (250)et le reste pour les promoteurs privés via la DLEP. Les 500 logements de l'OPGI dont devraient en profiter des fonctionnaires des corps constitués sont bloqués et aucune prémice de lancement n'est perceptible du fait que selon des sources dignes de foi les cahiers de charges établis par l'office n'ont pas drainé un engouement des entrepreneurs. Le prix du logement qui est plafonné à 210 millions de centimes en ajoutant l'aide de l'Etat qui est de 70 millions constitue un handicap pour les promoteurs qui évitent de soumissionner avec l'OPGI. La crise financière dans laquelle se débat l'OPGI est un autre facteur qui pénalise l'opération car il est impératif de s'acquitter de la facture des terrains et de démarrer les projets avant l'appel des fonds des souscripteurs. Comment a-t-on fait dans les autres organismes pour démarrer les projets ? Du côté de l'agence foncière on apprend que les cadres sont portés sur des techniques de commerce et de marketing qui ont permis de huiler la machine qui a démarré. Les fins justifient les moyens l'essentiel est que le plan de charge a démarré et se trouve à un taux de réalisation très avancé. Le plus important est que les acquéreurs ayant souscrit avec l'agence foncière sont les plus chanceux et seront logés dans un avenir très proche. Du côté de l'EPLF on annonce un désistement sur un projet de 288 logements au profit du plan de charge de l'agence foncière. Concernant le plan de charge attribué à la DLEP et qui est le plus important puisqu'il est directement lié au grand public, la mafia du logement a encore sévit et c'est les anciennes pratiques véreuses du LSP qui sont revenues de plus belle. Les acquéreurs ont déposé les dossiers au niveau de la Daïra, après étude des dossiers les listes des acquéreurs sont adressées à la DLEP qui à son tour choisit l'entreprise réalisatrice qui est directement mise en contact avec les acquéreurs .Pour le moment la majorité des entreprises qui ont lancé les chantiers ont exigé des acquéreurs de payer l'intégralité de la somme du logement et qui dépasse de loin la somme plafonnée par l'Etat. Si la somme exigée n'est pas versée dans un délai déterminé le promoteur recours directement au remplacement de l'acquéreur défaillant par un acquéreur plus nantis et plus engraissé. Les promoteurs qui ont accepté l'apport initial comme le prévoit la réglementation qui régit le LPA, ils sont allés jusqu'à 1 million de dinars sans pour autant démarrer les projets .L'argent collecté servira à financer d'autres projets qui sont plus rentables et les acquéreurs devront patienter du moment qu'ils y a des gens qui attendent toujours leurs logements dans le cadre du LSP depuis plus de 10 ans. D'autres qui s'offrent le luxe de financer des clubs sportifs se retrouvent par cupidité avec 2 à 3 acquéreurs par logement. La formule du LPA qui a été pompeusement établis en 2010 pour parer au diktat des promoteurs qui se sont sucrés avec la formule du LSP vient de montrer ses limites. L'état régulateur entre le promoteur et l'acquéreur a tendance à s'effacer du moins à Sidi Bel Abbés. Dans les organismes où la loi a été appliquée dans toute sa rigueur c'est le blocage, là où on a fermé les yeux sur les anciennes magouilles du LSP ça commence à bouger avec des grincements de dents. Dans le monde du bâtiment à Sidi Bel Abbés, il suffit de se tailler un couloir dans une administration concernée par ce secteur d'activité et mettre de côté certaines valeurs morales pour devenir milliardaire en un temps record, car c'est avec l'argent des autres que l'on démarre son aventure. Bien des cas de promoteurs escrocs qui ont saigné d'humbles citoyens en profitant des vides juridiques contenu dans l'arsenal des lois du LSP. Plusieurs cas sont toujours d'actualité.