Soulignant l'importance de la mise en œuvre d'une politique de la ville grâce à la promulgation de la loi 06 06 du 20 février 2006 portant orientation de la ville, M. Boukerzaza présentera cette dernière comme une attestation de naissance de la notion de ville. Il axera son allocution d'ouverture sur les enjeux futurs des villes algériennes, à savoir une urbanisation intense (environ 33 millions d'habitants sur les 42 que comptera l'Algérie vers 2010 seront dans les villes) et une concurrence sans merci pour attirer de nouveaux capitaux au moment où elles souffrent toutes de dysfonctionnements majeurs, y compris les quatre grandes villes du pays. Ouargla bénéficiera donc d'une étude qui sera réalisée par le bureau d'études algéro-sud-africain V&V GEE retenu par le comité des marchés du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement en novembre dernier. Tel qu'expliqué par le chef du projet, cette étude comporte trois missions essentielles, à savoir la méthodologie et l'élaboration d'un système d'architecture du SIG, la seconde porte du l'élaboration et l'alimentation d'une base de données qui permettra à son tour la conception d'une application électronique ayant pour but le monitoring, le reporting, la modélisation et l'affichage des données à références spatiales. Akli Ourad présente ce système comme étant un instrument spécialement conçu pour améliorer les modes de gestion urbaine et aider les décideurs au niveau local dans la prise de décision pour améliorer les conditions de vie de la population et valoriser la fonction économique de la ville. La rencontre de Ouargla n'a pas manqué de susciter un large débat concernant les difficultés du terrain surtout qu'elle a regroupé membres de l'exécutif, élus, universitaires et représentants de la société civile qui pour la plupart notent avec amertume l'état des lieux peu satisfaisant de la wilaya en général et de la ville de Ouargla, façade de la wilaya, en particulier. Les interventions des universitaires s'articuleront autour de l'instance chargée de superviser le SIG et de la position des villes entre la commune et la wilaya dans l'attente des nouveaux codes de celles-ci. Les services techniques relèveront la nécessité de la prise en compte des spécificités locales, notamment la difficulté de la gestion du foncier ksourien et de mise en œuvre du plan d'urbanisme. Le ministre répondra par la création d'un comité local de suivi du SIG présidé par le wali et qui enrichira et amendera l'étude durant les différentes phases d'approbation selon les données escomptées par les décideurs locaux et donnera des instructions quant à la mise à contribution des universitaires et de la société civile.