Selon les informations fournies par la Protection civile, confirmées par des sources locales, le tremblement de terre qui a été également ressenti à l'ouest de Chlef n'a causé aucun dégât humain et matériel. L'on signale toutefois des fissures dans certaines habitations, notamment à El Hemadna et dans les localités proches de l'épicentre du séisme. Les secousses ont, comme il fallait s'y attendre, provoqué une grande panique parmi les habitants dont certains ont dû passer la nuit à la belle étoile, loin de leurs habitations. En tout, trois secousses successives ont été enregistrées cette nuit-là, selon le directeur régional du Centre de recherches en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) de Chlef, dont la station de surveillance et de contrôle couvre tout le centre-ouest du pays. La principale (4,9 degrés) a eu lieu à 21h17 et avait son épicentre à 21 km au sud-ouest d'Oued Rhiou (Relizane). Elle a été suivie à 23h13 et à 0h17 de deux répliques de 4,5 degrés, avec le même point de départ. Selon le responsable du CRAAG, il s'agit d'un ancien épicentre qui se trouve sur une faille sismique allant jusqu'à Ramka, au sud-est de la wilaya de Relizane. Pour lui, le séisme enregistré hier et avant-hier à Relizane fait partie d'une « activité sismique normale qui touche tout le nord du pays » et qu'il va falloir vivre avec en instaurant une véritable culture de prévention au niveau national. Signalons que la station régionale du CRAAG de Chlef fait partie des quatre stations de surveillance sismique installées sur le territoire national. Ses activités s'étendent jusqu'à Mostaganem, Relizane, Médéa et Aïn Defla. Il fournit régulièrement des informations utiles sur l'activité sismique dans la région. Cependant, ce relais important du CRAAG reste méconnu des responsables, élus locaux et du grand public et nécessite une intervention urgente des pouvoirs publics pour améliorer son environnement. Le tremblement de terre en question est intervenu quelques heures après le lancement d'un projet pilote à Aïn Defla portant sur la construction du nouveau siège du CTC sur des appuis parasismiques en caoutchouc naturel. Une technique qui permet, selon le PDG du CTC, d'amortir sensiblement l'énergie sismique au niveau du bâti et procède du souci de protéger celui-ci des fortes secousses sismiques, à l'instar de ce qui a été fait dans les pays classés à haut risque sismique.