En cas de sinistre ou de calamité naturelle, les cités situées dans la partie est de la ville de Souk Ahras, notamment les cités Berrel Salah, Ahmed Loulou, Diar Ezzerga, Bendada et autres concentrations urbaines, auront du mal à recevoir les secours. Ce constat a été avancé par expert en secourisme urbain, qui a récemment mis en garde les responsables concernés contre l'élimination graduelle des issues de secours et autres rues et ruelles qui disparaissent à la faveur d'une urbanisation anarchique, consentie par les instances compétentes. «Les dites cités, desservies, comme vous devez le savoir, par une seule route sont des plus vulnérables ; vous avez constaté à maintes reprises les difficultés rencontrées par les agents de la Protection civile lors de leurs interventions dans cette partie de la ville. L'exemple des inondations survenues à la cité Berrel Salah est illustratif», a expliqué le même expert. Il a ajouté que ce danger devient encore plus important à mesure que l'extension du tissu urbain dans cette zone ne tient pas compte de l'aménagement d'autres routes et voies de secours. Un élu de l'APC de Souk Ahras a rejoint notre interlocuteur dans son approche. «Nous avons beaucoup de mal à désengorger l'unique route qui mène vers des agglomérations des plus denses de la ville, car on y est à plus de 30.000 habitants», a-t-il déclaré. Et d'étayer que les embouteillages et l'encombrement des véhicules dans cette seule route, qui fait fonction aussi de rue commerçante, dénote d'un déséquilibre criard dans la conception urbanistique de cette partie de Souk Ahras. Des habitants de la cité Ahmed Loulou nous ont fait savoir que toute opération de revêtement de la chaussée de cette unique route provoque des désagréments aux travailleurs et aux écoliers qui éprouvent des difficultés à rejoindre leurs établissements. Le pire est à craindre lors des émeutes où toute cette partie de la ville devient paralysée et coupée du reste du monde. Pour avoir leur avis sur cette situation, nous avons vainement tenté de prendre attache avec les comités de quartier. Les uns étaient absents et les autres sont, selon les déclarations de leurs voisins, en situation irrégulière et ne peuvent, de ce fait, faire une déclaration à la presse. L'enclavement en milieu urbain, çà existe.