Officiellement, les bidonvilles qui ceinturent la ville de Souk Ahras sont à 1 400 baraques réparties à travers les quartiers populaires de la périphérie, notamment ceux de Berrel Salah, Diar Ezzerga, Bendada, Ibn Rochd et autres agglomérations. La toute récente opération de relogement des 110 familles de Diar Ezzerga s'inscrit, justement, dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, qui représente une entrave réelle pour l'amélioration du cadre de vie des citoyens, et dont les conséquences sur l'aspect d'une cité qui connaît une extension vertigineuse sont néfastes. Nul besoin de rappeler que ces « poches de misère » sont souvent sources de dépravation des mœurs et fiefs de plusieurs maux sociaux. La fermeté avec laquelle s'est prononcé le premier magistrat de la ville sur le phénomène, lors d'un récent meeting avec les représentants de comités de quartier, a été à l'origine d'une véritable prise de conscience de la part des citoyens de quelques cités résidentielles, qui se sont organisés en comité de vigilance pour protéger les espaces verts et lots épars susceptibles d'être squattés par des « flibustiers » demandeurs de logements. La destruction des baraques, le terrassement des terrains et leur récupération pour servir plus tard à des projets d'intérêt public, le recensement des demandeurs authentiques et le contrôle permanent des terrains récupérés sont autant de mesures préconisées par le P/APC pour éradiquer ce fléau budgétivore et préjudiciable pour la ville. Le même élu dira lors de la rencontre citée plus haut : « Nous sollicitons la collaboration de tout le monde pour endiguer ce fléau qui a pris des proportions inquiétantes ». Il ajoutera, tout en fustigeant certaines pratiques devenues monnaie courante à l'approche de chaque attribution de logements, ceci : « Seuls les postulants authentiques, dont les listes sont arrêtées par nos services, seront pris en considération lors des prochaines opérations de relogement ». Message reçu par les citoyens de Mezghiche, Bendada et Ahmed Loulou, qui ont réussi à minimiser, un tant soit peu, ce phénomène. La situation a, cependant, empiré dans la partie de la ville, où l'on a signalé l'apparition de plusieurs baraques non loin de la RN16.