Les études sont peturbées depuis la rentrée. Une soixantaine de membres du conseil de l'université Hadj Lakhdar de Batna, à leur tête le recteur, ont marché hier matin dans le campus central en signe de protestation contre le blocage de l'université par «une poignée d'étudiants» qui mènent des organisations estudiantines. Les études sont sérieusement perturbées depuis la rentrée à cause du bras de fer engagé entre le rectorat et deux organisations estudiantines, à savoir l'AREN et l'UNJA, autour d'une histoire de passage en Master. Ces derniers utilisent des moyens extrêmes et bloquent les études par la force pour amener le recteur à augmenter le nombre des étudiants admis au master. L'an dernier l'université a accepté 300 postulants sur 600 et c'était déjà excessif compte tenu du déficit d'encadrement. Recalés, les étudiants qui sont à la tête de ces deux organisations sont revenus à la charge cette année et font un forcing pour réaliser leurs désirs. Une forme de chantage à laquelle l'administration veut résister cette fois. Après avoir chahuté l'ouverture officielle de l'année, les étudiants grévistes ont fermé le rectorat une semaine après, et plusieurs instituts devant les étudiants et les enseignants, vidant le campus de toute activité. Hier, les marcheurs ont fait la tournée des instituts essuyant des insultes là où les bâtiments sont occupés par les grévistes. Juste après la marche, le recteur et les cadres de l'université sont entrés en conclave et ont décidé de rencontrer dans l'après-midi les représentants des organisations en grève, mais aussi les syndicats des employés. Ils ont prévu aussi de faire un appel aux étudiants et aux enseignants pour observer un sit-in demain contre les agissements de ces organisations. Mais c'était compter sans l'intervention du groupuscule des étudiants de l'AREN et l'UNJA, deux organisations qui faut-il le rappeler sont interdites d'activités par décision du conseil de l'université, qui ont empêché la réception des organisations estudiantines et les syndicats (CNES, UGTA, SNAPAP et SNE) par le staff de l'université. Cette attitude dénote, on ne peut mieux, le nouveau mode de lutte entrepris par lesdites organisations. Une université qui compte un grand nombre d'étudiants (61.000) ne peut être représentée par 30, 40, voire 1000 étudiants, d'autant plus, qu'il est d'usage que les grèves ne se décrètent pas. Ces mêmes représentants dont certains sont estés en justice par le conseil de l'université, limitent leurs revendications aux seules inscriptions au master. Intransigeant sur les décisions prises par le conseil, le recteur nous a déclaré : «je ne reculerai pas devant de tels comportements et ce n'est pas une poignée d'étudiants qui ne représentent que leur personne qui freineront une université qui en compte 61.000».