Une centaine d'étudiants issus de la ville de Boufarik et ses environs et inscrits à l'université Lounici Ali d'El Affroun souffrent le martyre. Ces derniers sont les seuls étudiants n'ayant pas bénéficié du moyen de transport universitaire, appelé communément «Cous», sur le tronçon Boufarik-El Affroun. Depuis l'inauguration de ce pôle universitaire, aucun bus des œuvres universitaires n'a assuré cet itinéraire. Pourtant, ce ne sont pas les bus qui manquent chez le prestataire Tahkout, nous dit-on. Au parking de l'université, on peut voir une cinquantaine de bus pour presque toutes les destinations, sauf celle de Boufarik ! Pourquoi ? Se demande Samir étudiant en 2e année licence de droit. Chaque matin à partir de 6h30 et devant le siège de la mairie de Boufarik (en rénovation), n'importe quel passant peut remarquer des bus en stationnement qui attendent l'arrivée des étudiants pour différentes universités : Ben Aknoun, Bouzaréah, ITFC..., sauf celle d'El Affroun. Amina étudiante en 3e année licence anglais réplique : «Chaque matin, c'est l'enfer pour moi, surtout si j'ai cours à 8h. Je dois sortir très de tôt de la maison pour être à 7h et prendre le train dix minutes après. Sinon, impossible d'arriver à l'heure. Le train est archicomble. Je n'arrive même pas à respirer. En arrivant à El Affroun, je dois prendre le bus universitaire puisque le pôle est implanté loin de la ville. Le bus risque de démarrer en retard et il est impossible d'y avoir une place.» D'après nos interlocuteurs, le retour des étudiants boufarikois vers leur ville se fait aussi dans presque les même conditions. Ceux qui ont de la patience vont chaque matin par bus public vers l'université Saad Dahleb de Soumaa avant de prendre le Cous vers l'université d'El Affroun. «Ceci aussi n'est pas une solution. Pour ma fille, c'est un marathon qu'elle mène chaque matin. Elle est en première année et elle est déjà fatiguée», confie le père d'une étudiante. Peut-on dire que les responsables de ce problème ne se rendent pas compte du calvaire des étudiants ou quelque part il y a une mauvaise gestion de la flotte des bus ? Les étudiants boufarikois espèrent une chose, une solution à leur problème.