Il ressort du point de presse animé la veille de la fête nationale de la police par Amine Khebzani, responsable de la cellule de la communication en présence du chef de sûreté de wilaya et les officiers des différents services, que cette institution est confortée à une situation inconfortable pour une maîtrise plus conséquente des différentes missions qui lui incombe. Cette situation est liée principalement au déficit chronique en effectif qui, sur la base du principe de causalité, est à l'origine de l'augmentation fulgurante de la criminalité durant l'année 2005 par rapport à 2004. La caractéristique principale de ce déficit réside dans le fait que la proportion de 300 citoyens pour un policier n'est pas de mise dans cette wilaya où la proportion des citoyens est multipliée par 2, soit un policier pour 700 citoyens. Ce déficit de 50%, par rapport aux besoins incompressibles de l'institution, affecte sensiblement la qualité des missions des agents. Ces derniers, à cause de ce manque d'effectifs, sont contraints de travailler sans arrêt plus de 36 heures. Cette augmentation de la criminalité d'année en année se trouve être vérifiée par le bilan comparatif de 2005, où il a été enregistré 2576 affaires avec une augmentation de 421 affaires par rapport à 2004 et une autre de 292 affaires au 1er semestre dernier par rapport au 1er semestre 2005. Le nombre d'affaires traitées en 2004 s'élève à 1709 et à 1971 en 2005. Le nombre de personnes impliquées dans ces affaires s'élève à 2640 en 2004 et à 3188 personnes en 2005, soit 548 personnes de plus que 2004 qui ont versé dans la criminalité. Parmi ces personnes, 548 ont été mises sous mandat de dépôt en 2004 et 777 personnes en 2005, soit un accroissement de 41%. Parmi ces personnes incarcérées en 2004, 200 sont des mineurs. En 2005, 356 mineurs ont été mis sous les verrous pour des motifs qui sont pour la plupart liés au vol, sauf pour 2 mineurs en 2004 et 4 en 2005 qui ont été arrêtés pour des affaires liées au trafic de stupéfiants. La criminalité dans le milieu des femmes n'est pas en reste, et pour laquelle il a été enregistré en 2005, l'incarcération de 124 femmes contre 70 femmes pour 2004, soit une augmentation de 77% pour des motifs de vol et de violence. Parmi ces affaires, 54 affaires étaient liées au trafic de stupéfiants pour l'année 2004 où 111 personnes étaient impliquées avec une saisie de 37,183 kg de cannabis traités et 1114 comprimés de psychotropes. Pour 2005, 105 affaires pour trafic de stupéfiants ont été enregistrées, où 164 personnes y ont été impliquées avec la saisie de 6,924 kg.