Quatre jours durant, la ville d'Oum El Bouaghi a vécu au rythme du festival de Aïssa Djermouni, ce chantre des Aurès qui, 60 ans après sa mort, demeure inégalé, inimitable. Après six années d'éclipse, le festival est revenu soustraire la ville à sa paresse et à sa léthargie. Les manifestations, lyriques, culturelles et artistiques, se sont déroulées à la maison de la culture Nouar Boubakeur et dans la salle Sidi R'Ghiss. Ainsi, le public a eu droit à des expositions, des conférences, des pièces de théâtre et des récitals de chansons du terroir. La journée du mercredi a été marquée par un exposé ayant pour thème l'histoire de la région. En fait, il s'est agi d'une table ronde animée par les professeurs Mohamed Tayeb Bezaz, Mohamed Salah Ounissi et l'écrivain Mohamed Nadir Sebaâ. A signaler que M. Ounissi a publié un livre sur la vie de cheikh Aïssa Djermouni. Ensuite, le public a eu droit à d'autres activités, notamment théâtrales. La troupe Alouane d'Alger a présenté sa création, 100% Redjla. En soirée, des troupes folkloriques se sont produites à la salle Sidi R'Ghiss. Enfin, la journée du jeudi, simultanément à la maison de la culture et au niveau de Sidi R'Ghiss, des galas de chants et de danses ont drainé un large public. Néanmoins, si la ville d'Oum El Bouaghi a vibré au son de la flûte, de la ghaïta et du bendir, il n'en est pas de même pour les autres villes de la région, lesquelles ont été privées de pareilles manifestations.