Après une éclipse qui aura duré 6 longues années, voilà que le Festival de cheikh Aïssa Djarmouni refait surface. Il se tiendra du 24 au 27 juillet. On parle d'ores et déjà de la participation de 400 festivaliers qui viendront de nombreuses wilayas du pays, notamment de celles où l'on pratique encore les genres anciens, tels le bédoui et le chaoui ou ce qui a trait au folklore local. La manifestation ne se limitera pas seulement à la chanson, mais englobera d'autres activités artistiques. Ainsi, le public aura tout loisir de visiter des expos, d'assister à des conférences et de voir des pièces de théâtre. Durant les quatre jours que durera le festival, la ville d'Oum El Bouaghi sortira de sa léthargie pour renouer avec la culture. Ledit festival allait sombrer dans l'oubli, n'était le sursaut des férus et des associations de la région, dont certains ont profité de la visite de la ministre de la Culture pour souhaiter son officialisation. En tout état de cause, pour la tenue du festival, 400 millions de centimes ont été alloués par le ministère de la Culture, tandis que l'APW en a dégagé 200, soit 600 millions. Vu le nombre de participants au festival, la somme paraît insuffisante. Cela dit, le fait de renouer avec les festivités en hommage au grand chantre des Aurès est en soi un pari gagné. Aïssa Djarmouni, plus d'un demi-siècle après sa mort, reste un chanteur incontournable, dont la célébrité est incontestable. Les chanteurs qui ont calqué leurs pas sur les siens sont légion. Aujourd'hui, on continue toujours à s'imprégner de son inimitable talent d'artiste hors pair, lui qui a chanté durant les années 1930 à l'Olympia de Paris.