Ecoles supérieures du pôle scientifique et technologique de Sidi Abdallah : le Conseil des ministres approuve les mesures relatives à la bourse des étudiants et des enseignants-chercheurs    Examen des moyens du renforcement de la coopération entre la Bourse d'Alger et son homologue de Tunis    Le président de la République reçoit le MAE tunisien    L'APN prend part à Washington aux travaux du Forum parlementaire mondial 2024    Inondations de Nâama : versement d'aides financières pour rééquiper les habitations endommagées    Prix d'Algérie pour la récitation, la déclamation et l'exégèse du Saint Coran: début des éliminatoires locales    Larbaoui reçoit l'ambassadeur coordonnateur résident du Système des Nations Unies en Algérie    Boxe: Imane Khelif dévoile son parcours sportif et se projette sur l'avenir    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Génocide sioniste à Ghaza: plus de 3.000 massacres perpétrés depuis le 7 octobre 2023    CANEX WKND 2024: un appel à la mise en place de nouveaux mécanismes pour le financement et la distribution des productions cinématographiques en Afrique    L'Algérie prend part aux travaux de la 81e session de la CADHP à Banjul    Campagne de sensibilisation au profit des étudiants sur l'adhésion au système de Sécurité sociale    L'Assemblée générale de l'ONU : La 4e commission adopte une décision réaffirmant le statut juridique du Sahara occidental    Sinwar mort en héros    Déstockage d'importantes quantités pour réguler le marché    Le MC Alger déloge l'O Akbou et s'installe en tête    Centre technique de Tlemcen : une délégation de la FIFA sur place pour évaluer l'avancée des travaux    Kechamli nommé coordinateur général    Une occasion pour l'Algérie de défendre les causes palestinienne et sahraouie    Au cœur des préoccupations de l'Afreximbank    Raccordement de 92 foyers au réseau de gaz naturel dans la localité de Gueraichia    Dernières mises en demeure avant poursuites judiciaires signifiées aux locataires commerciaux    Octobre rose : l'Université s'implique dans la sensibilisation    Cinq secteurs concentrent l'essentiel des dépenses de l'Etat    La censure militaire israélienne impose l'interdiction de publier des informations    M. Assad s'enquiert des efforts de promotion de la langue amazighe    Islam, spiritualité et environnement    Projection du film documentaire ''Retour à Montluc'' de Mohamed Zaoui    Marathon international d'Imedghassen: la 14ème édition a réuni 1.200 coureurs    Clôture de la session de formation pour la qualification du chef scout "Al-Maqdissi"    Tennis de table/Championnat d'Afrique: médaille d'argent pour la paire Bouhenni-Nasri    Appel à enrichir le Grand Musée d'Afrique et à restituer les biens culturels africains pillés    Signature d'un protocole de coopération entre les armées des deux pays    UIP : Des pays arabes boycottent l'allocution du représentant de l'entité sioniste en réponse à l'appel de l'Algérie    La 149e session de l'UIP, une occasion pour l'Algérie de défendre les causes palestinienne et sahraouie    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'enquête se recentre sur Chakib Khelil
Le parquet de Milan demande la collaboration d'Alger
Publié dans El Watan le 27 - 10 - 2014

La justice italienne, pour qui les liens entre Chakib Khelil et l'ancien patron de l'Eni, Scaroni, sont désormais évidents, relancera les auditions début novembre et sollicite la collaboration de son homolgue algérienne pour la suite de l'enquête.
Rome
De notre correspondante
Le sort de l'ancien administrateur délégué de l'ENI, Paolo Scaroni, et celui de l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, sont scellés. Les juges milanais sont convaincus qu'une grande partie de l'argent versé aux Algériens a été récupéré par l'ancien patron de l'ENI. D'anciens dirigeants de Saipem seront interrogés probablement le 3 novembre prochain.
Les magistrats du pôle anticorruption ont lancé huit commissions rogatoires adressées aux autorités des pays suivants : Algérie, Suisse, Luxembourg, Abu Dhabi, Liban, France, Hong Kong et Singapour. Les investigateurs italiens sont certains que la société-écran Pearls Partners, appartenant au neveu de l'ancien ministre des Affaires étrangères Mohamed Bedjaoui, n'était en réalité qu'une caisse noire par laquelle transitait l'argent des pots-de-vin généreusement versés par les dirigeants de Saipem (la filiale dont l'ENI détient la majorité des actions) aux responsables de Sonatrach et aux fonctionnaires algériens, entre 2007 et 2010, pour décrocher sept contrats d'une valeur totale de 11 milliards d'euros.
Ces sommes faramineuses, estimées à 198 millions d'euros, ne seraient, selon l'enquête, qu'un trésor caché que l'ancien n°1 de l'ENI aurait dissimulé dans différents paradis fiscaux pour pouvoir le récupérer par le biais d'un fonds privé, The Paolo Scaroni Trust. C'est cet organisme financier directement lié à Scaroni, à son épouse et à ses descendants, qui intéresse les enquêteurs. Les juges Fabio De Pasquale, Giordano Baggio et Isidoro Palma ont présenté, la semaine dernière, une demande au juge chargé de l'enquête préliminaire, Alfonsa Ferraro, pour les autoriser à interroger deux anciens dirigeants de Saipem, Pietro Varone (directeur des opérations) et Tullio Orsi (ancien directeur de Saipem pour l'Algérie). Des interrogatoires qui seront retenus comme preuves lors du procès.
7 dirigeants de l'ENI poursuivis pour corruption
Rappelons que sept dirigeants de l'ENI et de Saipem sont poursuivis pour le délit de corruption internationale ainsi que le groupe pétrolier ENI (Ente Nazionale Idrocarburi) et Saipem. Scaroni, qui a été écarté de la gestion de l'ENI après presque une décennie durant laquelle il aurait savamment préparé le futur de sa famille et de ses proches grâce aux pots-de-vin encaissés par des subterfuges complexes et difficilement traçables, est au centre de l'enquête du tribunal de Milan. Les magistrats du pôle anticorruption ne donnent qu'une importance relative au rôle du golden boy algérien Farid Bedjaoui, trop inexpérimenté, selon eux, pour gérer les centaines de millions d'euros qui ont transité entre les mains des dirigeants de l'ENI et ceux de Sonatrach durant la décennie passée.
En fait, Bedjaoui ne serait qu'un «transporteur» de fonds qui aurait prêté son nom et celui de ses collaborateurs pour aider deux gros prédateurs rompus aux mécanismes financiers complexes qui permettent de cacher des fortunes aux quatre coins du monde. Il s'agit de Scaroni et Chakib Khelil. L'ancien patron de l'ENI se serait servi de son trust, fondé en 1996 en Grande-Bretagne, pour placer dans des investissements sûrs le capital détourné. Les fonds ayant transité par ce trust ont ensuite bénéficié d'une loi d'amnistie fiscale que le gouvernement Berlusconi, homme politique très proche de Scaroni, avait promulguée, ce qui a permis à l'ancien n°1 de l'ENI de rapatrier un gros patrimoine financier non déclaré en payant une taxe dérisoire d'à peine 7%. Cet argent blanchi a été réinvesti dans une société immobilière, Cortina SRL, qui appartient à 100% à Scaroni, selon ce que le quotidien économique Sole 24 Ore indique.
Scaroni et khelil : Les cerveaux de l'affaire
Cette même agence appartenait au trust Scaroni, au moins jusqu'en 2008. Les avocats de l'ancien patron de l'ENI ont souligné que ce fonds a été alimenté par les rémunérations dont Scaroni a bénéficié durant les années où il travaillait à l'étranger. Alors, pourquoi ce trust a-t-il été fondé et avait son siège dans le paradis fiscal de l'île de Guernesey, dans le canal de la Manche, pour être ensuite transféré aux Etats-Unis, se demandent les enquêteurs. Rappelons que c'est grâce aux confessions de Pietro Varone, dirigeant de Saipem, que l'on en sait plus sur le scandale Sonatrach-Saipem. Ce dernier avait accusé Scaroni d'être le cerveau de cette opération de mégacorruption. Pour se défendre, l'ancien patron de l'ENI avait affirmé ne pas connaître Varone et s'était dit «fier d'avoir obtenu son licenciement».
Mais, en avril dernier, un tribunal italien a déclaré abusif son licenciement et a condamner Saipem à l'indemniser avec la rondelette somme de 1,2 million d'euros.Scaroni a-t-il voulu faire porter le chapeau à Varone, comme Chakib Khelil veut le faire porter à Farid Bedjaoui ? En attendant de trouver une réponse à cette question, les juges milanais comptent beaucoup sur la collaboration des autorités internationales interpellées, surtout les algériennes.
Ces dernières vont-elles autoriser les juges du tribunal d'Alger à communiquer à leurs homologues italiens les informations dont ils disposent ? Un véritable test de crédibilité pour l'Algérie, qui permettra de jauger la sincérité et le sérieux du gouvernement algérien dans la lutte contre la corruption.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.