Que sont devenus les joueurs de l'ES Sétif qui a remporté la coupe d'Afrique des clubs champions en battant 4-0, en match retour, Iwanmanyou (Nigeria), le 9 octobre 1988 au stade du 17 Juin de Constantine ? 26 ans se sont écoulés depuis ce premier sacre continental de l'ESS. L'homme qui dirigeait cette équipe, qui évoluait à l'époque en division nationale 2, faut-il le rappeler, Mokhtar Arribi, s'est éteint une année après ce succès sur la scène continentale. Il était l'âme de cette équipe et du football sétifien, qu'il a servi tout comme la glorieuse équipe du FLN dont il avait fait partie comme coach. Son adjoint de l'époque, Abdelkrim Khalfa, vit toujours à Sétif mais en marge du football. Après une brillante carrière d'attaquant qui l'a mené, successivement de l'USM Sétif à l'ES Sétif en passant par le CR Belouizdad, il a secondé Mokhtar Arribi lors de l'épopée de 1988. Il a ensuite dirigé l'ESS, l'USMS, le CABBA, l'USM Annaba et l'US Biskra avant de prendre ses distances avec le football. L'ancien gardien de but Antar Osmani, détenteur du diplôme de GB, a effectué deux passages dans le staff technique de l'ESS, où il était en charge des gardiens. Il est en marge du football lui qui a gagné, deux années plus tard, la coupe d'Afrique des nations 1990 avec l'équipe nationale. Sa doublure, Faycal Kessai, s'est éloigné du football. C'est le cas de nombreux autres joueurs de cette génération, à l'image du défenseur Djamel Nabti qui a donné la préférence au commerce, tout comme son coéquipier Kamel Adjes qui, après avoir longtemps entraîné les catégories jeunes, a donné une autre orientation à sa carrière. Le roc Ammar Bernaoui, installé à Lyon, a rejoint le staff dirigeant de l'ESS aux côtés de son camarade Abdelhakim Serrar avec qui il a joué à El Kef (Tunisie), mais n'est pas demeuré très longtemps au sein du club qu'il a quitté, dit-on, faute de rémunération en rapport avec la qualité du travail accompli. Abdelkrim Serrar est le joueur de la génération 1988 qui a le mieux «réussi» son après-carrière ; il a été tour à tour dirigeant au sein de la section volley ball avant d'accéder aux fonctions de président de l'ESS qui, sous sa direction, a remporté plusieurs titres et acquis une notoriété qui a dépassé les frontières algériennes. Actuellement, il est en marge du football après avoir quitté l'USMBA. Beaucoup sont convaincus qu'il reviendra à la tête de l'ESS dans les années, voire les mois à venir. L'élégant Malik Zorgane, actuellement coach de l'USM Sétif (Interrégions) n'a pas eu le destin que lui prédisaient tous ceux qui appréciaient son talent de footballeur. Après quelques passages au sein de l'ESS comme membre du staff technique, il a dirigé la sélection nationale cadette, il cumule les fonctions de coach de l'USMS et de sélectionneur des jeunes talents à l'Est, aux côtés de Khelifa Belhouchet, ex-joueur du MCEE, du MCA et de la JSMB. Adjissa Nouredine (Nacir) tient un commerce à Sétif (café). Il a fait une brève apparition (un mois) au sein du staff dirigeant de l'Entente en 2005, avant de s'éloigner définitivement du milieu. Actuellement, il fait face à quelques soucis de santé. Boulehdjilat Dhia Eddine (Djihad), conseiller formé à l'ISTS, est le directeur sportif de l'ESS après avoir dirigé l'USMS, le SAS et l'AB Merouana. Ammar Doudou, habitant El Ouricia (banlieue de Sétif), a entraîné plusieurs équipes de la région. Lui aussi s'occupe de son commerce. Raïs Bouzid, retraité de l'ENPC, n'a plus de contact avec le football. Il s'en est éloigné après son passage à l'ESS. Rahmani Abderrazak (Rezzouk) est l'entraîneur du SA Sétif, club qui a enfanté plusieurs chouhada, a dirigé plusieurs équipes de la wilaya de Sétif avant d'aller poser ses valises du côté de Bou Saâda, Ouargla, Khemis El Khechna. Les frères Bendjaballah, Abderrahim (Aantouri) et Derradji ont grandement contribué aux performances de l'ESS de l'époque. Abderrahim a tenté et réussi une carrière en France après le sacre de 1988. Il a évolué durant plusieurs années au sein d'un club de second rang en France (amateur) où il réside toujours. Son aîné, Derradji, s'occupe de son commerce (magasin d'articles de sports) à Sétif. Mustapha Gherib, auteur d'un but extraordinaire (un retourné) en demi-finale contre El Ahly du Caire, dont le gardien était Shoubeir, est aujourd'hui gardien du stade de la cité des 500 Logements. Détenteur d'un diplôme d'entraîneur, il n'a pas trouvé grâce aux yeux de ceux qui dirigent le club actuellement, même pour s'occuper des petites catégories. Il a un enfant handicapé à 100%. Rouai Badredine, qui faisait partie de l'effectif champion d'Afrique, s'est définitivement éloigné du football après cette période dorée et s'occupe actuellement de son commerce.