L'organisation de la CAN-2015 sera au menu de la réunion du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) qui se tiendra à Alger le 2 novembre prochain. La demande de report du tournoi formulée par le Maroc a mis la CAF dans l'embarras. Trouver un autre point de chute à la CAN-2015, en remplacement du Maroc, n'est pas chose aisée. Tous les pays sollicités pour suppléer le Maroc ont décliné la proposition de la confédération. L'argument avancé par le Maroc pour reporter le tournoi, le danger que le virus Ebola fait peser sur la santé des citoyens de ce pays, n'a pas laissé insensibles les dirigeants des pays ciblés par la confédération. Selon une source proche de la CAF et de la partie marocaine, la première aurait préparé la parade qui sera soumise à l'accord des membres du comité exécutif qui se réunira dans quelques heures à Alger pour annoncer ce que la CAF compte proposer ou faire. L'option d'organiser la CAN-2015 en juin prochain au lieu de janvier et février 2015 est la dernière carte qu'abattront les responsables de l'instance continentale pour ne pas annuler le tournoi 2015. La concrétisation de cette option passe, inévitablement, par l'accord des puissants clubs européens qui emploient les joueurs africains sans qui la CAN n'aurait aucune valeur. La brouille Hayatou-Platini née des déclarations de ce dernier qui soutenait la proposition marocaine et la réplique cinglante de la CAF, sous la forme d'un communiqué au vitriol, ne va pas faciliter l'option de juin 2015, dans la mesure où les clubs du vieux continent forts des règlements et du calendrier international peuvent dire niet à la proposition de la CAF de changer la date du tournoi. Cette situation gêne beaucoup la CAF parce que les conséquences de l'annulation ou du report du tournoi 2015 seraient très lourdes pour la CAF sur le plan financier et aussi de son image qui sera écornée. D'où sa décision de «procéder au tirage au sort du pays organisateur si la CAF reçoit deux ou plusieurs réponses positives» pour reprendre les termes du communiqué signé par le secrétaire général de la CAF, Hicham El Amrani. Si la CAF met en pratique cette décision (tirage au sort) elle enfreindrait l'article 23 portant sur les candidatures pour l'organisation des phases finales et désignation du pays hôte qui précise : «S'il y a plusieurs candidatures, toutes conformes aux conditions mentionnées ci-dessus, priorité sera donnée aux associations nationales autres que celles ayant déjà eu l'occasion d'organiser la phase finale de la compétition concernée.» La CAF ira-t-elle jusqu'à tourner le dos à ses règlements pour trouver la parade au «forfait» du Maroc ? La réponse sera dévoilée le 2 novembre à Alger après la réunion du comité exécutif.