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L'enseignement de tamazight se meurt
Wilaya de Tizi Ouzou
Publié dans El Watan le 30 - 10 - 2014

Certains chefs d'établissement n'hésitent pas à programmer l'enseignement de tamazight à l'heure du réfectoire (entre 12h30 et 13h30).
Dans une déclaration qui nous est parvenue, les enseignants de tamazight exerçant dans cinq lycées en l'occurrence, ceux d'Azazga, Yakourène, Frèha, Bouzeguène et Illoula Oumalou, ont dressé un constat amer de la prise en charge de l'enseignement de tamazight au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. Ils dénoncent vigoureusement la gestion pédagogique et administrative de cette matière, pourtant reconnue constitutionnellement comme une langue nationale. Les enseignants de tamazight n'ont pas manqué de condamner les dysfonctionnements dans la prise en charge par la direction de l'éducation de l'enseignement de leur matière, reléguée au rang de langue secondaire ou rayée par des responsables qui semblent aux antipodes de ce que préconise la circulaire ministérielle. D'année en année, aucune évolution n'est enregistrée.
Tout est aléatoire et aucune intérêt n'est accordée à l'enseignement de cette langue, à commencer par la distribution des manuels scolaires qui sont soit inexistants ou en quantité insuffisante, en passant par la confection des emplois du temps jusqu'à la stratégie de la généralisation de l'enseignement de tamazight, en peine même au niveau de la Kabylie où l'on n'arrive même pas à la généraliser. Cette stratégie biaisée, qui caractérise la prise en charge de l'enseignement de la langue tamazight, laisse perplexes les acteurs du terrain qui ne comprennent pas les blocages sournois qui freinent le développement de l'enseignement de cette langue vernaculaire.
D'année en année, l'enseignement de tamazight régresse et les enseignants font face à de multiples tracas dans l'accomplissement de leur noble métier au point où des acquis arrachés après de longues années de lutte sont remis en cause par certains responsables. Les enseignants déclarent, chaque fois, se retrouver au rang de «professeurs de colmatage» dans les organisations pédagogiques. «Des cours de tamazight programmés entre 12h30 et 13h30'. Les élèves arrivent en classe avec le sandwich qu'ils n'avaient pas le temps de manger à la cantine, où des cours en fin de journée (16h30/17h30), avec des enfants complètement exténués.
Certains chefs d'établissements décident même, de leur propre gré, de supprimer l'enseignement de tamazight pour certaines divisions, pour ne pas chambouler les emplois du temps des autres matières, notamment les maths, l'arabe, le français et l'histoire géographie, classées matières essentielles avec une tranche horaire de choix», nous ont déclaré des enseignants de tamazight. Les enseignants fustigent la direction de l'éducation accusée de bloquer la création de postes, ceci d'autant plus que la matière de tamazight cumule souvent 10 heures supplémentaires, préférant ainsi charger l'unique professeur avec un lourd volume horaire. Les emplois du temps anti pédagogiques, qui devraient être retournés à leurs destinataires (les directeurs) pour être revus et corrigés, sont acceptés par la tutelle sans aucune remarque.
Par ailleurs, les enseignants de tamazight fustigent la direction de l'éducation et à travers elle, les inspecteurs de tamazight, d'avoir accentué la précarité de la grande majorité d'entre eux. De nombreux enseignants exercent depuis des années en qualité de contractuels. Certains sont même contraints de faire des dizaines de km pour rejoindre le lieu d'exercice, cela alors que des établissements tous proches ne disposent même pas de poste de tamazight. Des chefs d'établissements ne cherchent pas à créer des postes pour l'enseignement de cette langue pour ne pas perturber la confection des emplois du temps et éviter la double vacation.


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