Sur France Inter, Françoise Grandclaude a indiqué qu'elle avait été reçue avec des membres de sa famille par François Hollande. Ce dernier l'a assurée qu'il allait peser de tout son poids auprès des autorités algériennes pour, d'abord retrouver le corps d'Hervé Gourdel et, pour ensuite maintenir un climat politique serein permettant une bonne coopération judiciaire entre les deux pays. S'étant constituée partie civile dans cette affaire, la famille de Gourdel cherche à connaître l'identité des assassins d'Hervé. Françoise Grandclaude s'est également félicitée de l'intérêt qui anime les hautes sphères de l'Etat français pour maintenir la mobilisation autour de la mort de son ami et aller jusqu'au bout de la vérité. «Nous avons rencontré les trois juges d'instruction désignés pour suivre cette affaire, dont le juge Trévédic. Eux aussi ont recueilli l'assurance de la part des autorités algériennes de l'importance que revêtait la poursuite assidue de l'enquête et des recherches pour déterminer les coupables», a expliqué Françoise Grandclaude sur la radio française. Concernant les circonstances de l'assassinat de l'alpiniste niçois, sa compagne a avoué ne pas avoir reçu de nouveaux éléments jusqu'ici, mais que l'enquête se poursuit sur le terrain. Un terrain très particulier, rappelle-t-elle, fait de montagne et de nombreux endroits où les assassins auraient pu se cacher. Elle a ajouté qu'il y a toujours des troupes militaires sur place qui continuent de rechercher les assassins. «Les identifications des tueurs se poursuit toujours en Algérie, mais nous craignions que les auteurs de ce meurtre aient quitté la région», a ajouté Françoise Grandclaude qui dit faire la différence entre l'assassinat de son ami et l'affaire des moines de Tibhirine qui a eu un retentissement encore plus grand, selon elle. S'agissant de la mort d'Hervé Gourdel, sa compagne pense que c'est «un enlèvement d'opportunité». «Le hasard du cheminement de montagne a fait que le groupe soit tombé sur cette bande qui avait récemment proclamé son allégeance à l'Etat islamique», a-t-elle assuré. Et d'ajouter : «Ils (les terroristes, ndlr) ont voulu montrer cette allégeance d'une manière très forte.» Concernant les cinq Algériens qui étaient avec Hervé Gourdel en Kabylie, elle exclut toute idée de connivence avec les terroristes. Bien au contraire, il s'agit, selon elle, de gens passionnés par la montagne et qui étaient très honorés d'accueillir Hervé pour lui montrer les sommets de leur montagne (Kabylie, ndlr). «Je ne pense pas que ces personnes sont impliquées. Peut-être qu'elles se sont montrées imprudentes en parlant par exemple de sa venue, mais je ne pense pas qu'elles soient impliquées directement dans sa mort», a-t-elle expliqué. Recevant toujours des messages de sympathie, Françoise Grandclaude réfléchit à venir en Algérie pour voir les paysages que son ami a pu admirer avant de mourir.