Comme on s'y attendait, les criminels islamistes ont décapité l'alpiniste français enlevé dimanche dernier dans la région de Tizi Ouzou (Kabylie). Dans une vidéo mise en ligne, les sanguinaires ont annoncé qu'ils avaient exécuté Hervé Gourdel, «un message de sang», selon eux qu'ils ont adressé aux autorités françaises. Ainsi, les criminels de l'ex-GSPC, de l'ex-Aqmi et qui a fait allégeance aux sanguinaires de l'Etat islamique «Daech», ont mis leur menace en exécution après le rejet de la France de leur principale revendication à savoir : l'arrêt des frappes en Irak contre leurs acolytes dans ce pays. Au moment où cette vidéo a été mise en ligne, plus de 2 000 éléments des forces de sécurité continuent toujours de ratisser les massifs de Djurdjura pour retrouver le groupe terroriste à l'origine de l'enlèvement et de l'assassinat de l'alpiniste français. Hier, le général-major Ahmed Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale a présidé également un briefing auquel a pris part le directeur général de la sûreté nationale (DGSN) Abdelghani Hamel et plusieurs hauts responsables de sécurité des wilayas de Tizi Ouzou et Bouira. Des hommes de troupes et les 2 000 militaires et gendarmes continuent de passer au peigne fin les massifs forestiers de «Tizi Nkouilal», un carrefour routier au cœur du parc, «et «Aswel», un site prisé des spéléologues. Des troupes d'élite du service de lutte antiterroriste algérien participent également aux recherches dans cette zone montagneuse boisée et escarpée. Hier, un site étranger a indiqué qu'un terroriste mauritanien fait partie du groupe armé qui a revendiqué l'enlèvement de l'alpiniste français, il s'agit d'un certain Ismaïl Ould Djelli, alias Abou Hayane. Il aurait été reconnu sur la vidéo mise en ligne par le groupe terroriste, demandant à la France d'arrêter ses bombardements en Irak. En réponse à l'ultimatum des sanguinaires islamistes, le président de la République français, le Premier ministre et le ministre de la Défense ont déclaré qu'ils ne céderaient pas au chantage des terroristes. Dans la région où l'armée continue le ratissage, un terroriste a été abattu et un fusil d'assaut de marque Kalachnikov récupéré. Cependant, les cinq Algériens qui étaient en compagnie du ressortissant français Hervé Gourdel, au moment de son enlèvement sont toujours retenus et entendus par les services de sécurité. Il s'agit de cinq personnes (un mineur) originaires de la wilaya de Bouira dont l'une est résidante en France. Les interrogatoires des cinq personnes se poursuivent pour lever les mystères qui entourent cet enlèvement. Pourquoi les compagnons du ressortissant français ont-ils été relâchés immédiatement par le groupe armé ? C'est l'une des questions que les cinq Algériens devraient expliquer aux services de sécurité. Il est rare que des citoyens soient relâchés lorsqu'ils tombent entre les mains de ces sanguinaires. L'exemple est concret, le malheureux alpiniste a été assassiné par la manière la plus atroce. Ce n'est pas une surprise pour nous, nous savons déjà qu'il est mort même lorsqu'il était déjà en vie, le jour même de son enlèvement. L'assassinat de cet alpiniste a provoqué la colère et l'indignation des Algériens. Ces derniers dénoncent l'acte odieux et barbare, indiquant qu'ils s'inclinent à la mémoire de Hervé Gourdel. A travers de nombreux messages envoyés à la rédaction, les Algériens ont ajouté qu'ils ont une pensée à la famille aux proches et aux amis du ressortissant français, avec qui, ils partagent la douleur de ce drame. «Nous avons nous-même été les premieres victimes de ces sanguinaires», nous a déclaré un journaliste, établi en France. Ce dernier a ajouté que plus de 250 000 Algériens dont des femmes et des enfants ont été assassinés par ces mêmes criminels. En somme, comme nous l'avons donné dans nos précédentes éditions, la véritable lutte contre le terrorisme n'a pas encore commencé. Même si le monde entier est mobilisé aujourd'hui contre ce fléau, nous sommes encore loin, très loin même de mettre fin à ce terrorisme. La mise hors d'état de nuire de l'ensemble des groupes armés jusqu'au dernier des terroristes ne mettra pas fin malheureusement au terrorisme. Seule, l'éradication de ce fléau par ces racines pourrait une fois pour toute mettre définitivement fin à ce terrorisme qui n'a pas de frontière.