Les titulaires d'un diplôme d'études universitaires appliquées (DEUA) viennent d'être rétablis dans leur droit. «Le décret présidentiel 304/07 fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires est enfin aboli et abrogé par le nouveau décret 14-266 du 28 septembre 2014, et ce, par notre classement à la catégorie ‘11' du groupe ‘A', comme nous l'avions revendiqué», explique le collectif DEUA affilié à l'UGTA, dans un communiqué publié hier. Tout en se félicitant de cet exploit réalisé grâce à la mobilisation des diplômés concernés, le collectif estime que le combat n'est pas terminé. «Nous ne serons rétablis dans nos droits que si les statuts particuliers régissant la Fonction publique se penchent à corriger l'injustice faite aux titulaires de DEUA pour que ces derniers puissent bénéficier des avantages des postes qu'ils occupent au sein de la Fonction publique ou des entreprises économiques», explique le collectif. Les titulaires de DEUA, qui occupent des postes dans des entreprises publiques, sont privés de promotion. Sortis des universités algériennes depuis les années 1990, ils sont confrontés à «l'entêtement» des responsables concernés faisant fi des dispositions de la loi 99-05 du 4 avril 1999 qui définit les caractéristiques du diplômé et reconnaît sa valeur universitaire, et ignorant plusieurs articles des lois 06-03 et 90-11 régissant l'accès aux postes dans la Fonction publique et le code du travail. Les DEUA espèrent donc une révision des dispositions des statuts concernant les classifications et les promotions et que soit levée «définitivement l'injustice endurée par les DEUA depuis les années 1990».