La détention du journaliste Abdelhaï Abdelsamiaa continue à faire réagir. L'avocat Abdelghani Badi, président du bureau d'Alger de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), indique que «la mise sous mandat de dépôt dont fait l'objet le journaliste Abdelhaï Abdelsamiaa a dépassé le délai légal, comme le stipule le code de procédure pénale dans son article 125, paragraphe 2». Dans un communiqué rendu public, il est expliqué : «Ledit article prévoit que, lorsque le maximum de la peine prévue par la loi est supérieur à trois ans d'emprisonnement, et qu'il s'avère nécessaire de maintenir l'inculpé en détention, le juge d'instruction peut, après avis motivé du procureur de la République, prolonger par ordonnance motivée la détention provisoire une seule pour quatre autre mois.» Le bureau d'Alger de la LADDH rappelle que «Abdelhaï Abdelsamiaa est accusé de participation à trafic illicite de migrant, selon l'article 303 bis 30, stipulant qu'il est puni d'une période d'emprisonnement de 3 à 5 ans et d'une amende de 300 à 500 000 DA». Sur le plan juridique, Me Badi soulève que «la durée du mandat de dépôt du journaliste Abelhaï Abdelsamiaa est dépassé, conformément à l'article 125, paragraphe 2 du code pénal». En conséquence, «le bureau d'Alger de la LADDH condamne fermement la détention et dénonce la mise sous mandat du dépôt de Abdelhaï Abdelsamiaa sans justification légale, malgré la clarté des textes juridiques mentionnés». Le même bureau appelle à cet effet «à la libération immédiate de Abdelhaï et ce, par la force de la loi».