Les conducteurs du tramway de Constantine sont entrés depuis jeudi dernier en grève ouverte. Ils revendiquent surtout la prise ont charge de leurs doléances, exprimées depuis des mois et surtout l'amélioration de leur conditions de travail. Il convient de préciser que depuis la mise en service du tramway de Constantine en juillet 2013, cette grève est le premier mouvement de protestation engagé par les conducteurs de la Société d'exploitation du tramway de Constantine (Setram) de Constantine au nombre de 60 agents. Cette action, qui a surpris les Constantinois, a causé une véritable anarchie au niveau de la station principale de Zouaghi Slimane et des sept autres haltes aménagées le long du tracé du tramway, où une grande cohue a été remarquée dans les voitures. Les passagers avaient tous la hantise de se retrouver dans des bus bondés de monde à la station Khemisti. Notons que les grévistes assurent tout de même le service minimum, avec trois rames circulant de 8h à 18h, au lieu de 5h à 23h. Selon l'un de ces conducteurs ayant requis l'anonymat, l'administration refuse de prendre en charge leurs problèmes professionnels débattus lors de récurrentes réunions qui ont regroupé responsables et personnel concerné. Selon lui «l'administration continue de faire la sourde oreille en ignorant totalement nos plaintes, elle ne s'intéresse qu'aux recettes». Dans la plateforme des revendications, l'on cite également la réduction des heures de conduite. À ce propos notre interlocuteur explique: «veiller sur la sécurité du passager est la première règle que nous avons appris au cours de notre formation ; c'est dans cet objectif que nous demandons de réduire les heures de conduite ; pendant les 8 heures de travail, le conducteur ne bénéficie que de 30 minutes de repos, c'est insuffisant». La fixation d'une date pour la tenue de l'assemblée générale du syndicat fait partie aussi des doléances. La même source nous apprend que les conducteurs ont procédé au retrait de confiance du bureau syndical actuel. Les travailleurs affirment que ce bureau syndical affilié à l'UGTA ne les représente pas. «Aucune séance de travail n'a eu lieu entre l'effectif et les syndicaux et ce depuis leur installation ; ils nous ont été imposés», indiquent-ils. l'Application du roulement 4/2, la prise en considération des signalisations des conducteurs quant à l'état de marche du matériel roulant, le départ du responsable de transport à la Setram, sont d'autres réclamations abordées dans un communiqué transmis par les conducteurs à notre journal. Pour avoir plus de précisions sur cette situation, nous avons tenté maintes fois de joindre des responsables de la Setram à travers leur chargée de communication, mais sans résultat.