Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a fustigé les membres de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD). Devant les membres du conseil national de son parti, réunis hier à l'hôtel Riadh de Sidi Fredj, M. Benyounès, également ministre du Commerce, refuse de discuter avec «une partie qui ne reconnaît pas l'élection de 2014». Car, pour lui, tout dialogue politique avec les autres formations passe d'abord par le respect des institutions de l'Etat et la reconnaissance de l'élection présidentielle qui a permis à Bouteflika de présider aux destinées du pays pour la quatrième fois consécutive. «Nous sommes ouverts à tous les partis politiques, à condition qu'ils respectent les institutions de l'Etat algérien et l'élection présidentielle d'avril 2014», a affirmé M. Benyounès, qui a vertement critiqué «l'opposition de Zéralda» qui s'emploie, selon lui, à discréditer les institutions et les instances élues. Pour Amara Benyounès «cette opposition n'a pas de projet pour construire le pays», l'invitant ainsi à comprendre que «la prochaine présidentielle interviendra en 2019 et que quiconque souhaite présider aux destinées de l'Algérie doit se préparer pour ce rendez-vous». Autrement dit, Amara Benyounès exclut toute élection présidentielle anticipée. S'agissant de l'initiative du FFS, Amara Benyounès a affirmé que rien n'est encore décidé. «Une rencontre a eu lieu avec les représentants de cette formation et une autre était prévue après la tenue du conseil national», a-t-il précisé. Sur le registre des relations de l'Algérie avec le Maroc, Amara Benyounès a vivement condamné les attaques verbales des dirigeants marocains contre «un grand pays voisin». «Le Maroc doit respecter le principe d'autodétermination des peuples», a-t-il soutenu, rappelant que «l'Algérie, qui n'a aucun problème avec le Maroc, soutient la cause sahraouie». «Nous demandons au roi Mohammed VI de faire la part des choses et de ne pas faire de l'Algérie le principal problème du Maroc», a-t-il poursuivi. Le secrétaire général du MPA a estimé que la situation autour de l'Algérie «menace la stabilité», évoquant la situation en Syrie, en Libye et au Mali.