Employés et employeur ergotent sur la légalité ou non du débrayage. Les usagers du tramway de Constantine sont pris en otage. Ils paient fort le prix de la grève ouverte des conducteurs de la Setram et qui dure depuis jeudi dernier. Ce mouvement de protestation est ressenti par les milliers d'usagers comme un véritable cauchemar. A l'arrivée «enchantée» de l'une des quatre rames, assurant le service minimum, ils se bousculent sur les quais dans un spectacle désolant. Une situation peu commode à laquelle le client de la Setram, est confronté et pour une durée indéterminée ! Pour la Setram, «cet arrêt de travail collectif des conducteurs est illicite», peut-on lire, dans un communiqué de presse parvenu à notre réaction, par la cellule de communication de ladite société. Celle-ci considère que «Cette action de protestation est illégale du moment qu'aucun préavis n'a été transmis à l'administration ni à la section syndicale». Chose que les grévistes contestent, affirmant à El Watan que le préavis a été déposé et qu'ils agissent conformément à la loi. De son coté, la chargée de communication, Ibtissem Ghimouz, que nous avons joint par téléphone, insiste pour dire que «cette grève aurait pu être menée dans des conditions meilleures, si le préavis avait été envoyé». Elle affirme que le service minimum a été décidé par les conducteurs et que l'administration assure surtout la maîtrise sur le poste central de control (PCC) du matériel roulant. Elle ajoute, en outre, que «les conducteurs ont menacé de mettre le feu au parc roulant si la Setram s'aventure à exploiter plus de quatre rames».