Des centaines d'étudiants ont été empêchés hier d'accéder à leur faculté par d'autres étudiants qui réclament le «rachat». La faculté des sciences de l'université de Boumerdès a été paralysée durant toute la journée d'hier. Des centaines d'étudiants ont été empêchés par certains de leurs camardes en grève d'accéder à cette faculté. Raison, ces derniers dénoncent «l'injustice» dans l'évaluation pour le passage à l'année supérieure.Ces étudiants de différentes filières réclament le rachat. Dans une plateforme de revendication parrainée par l'Union générale des étudiants libres (UGEL), les grévistes dressent un tableau noir de leur université en critiquant le mode d'évaluation du système LMD. Ainsi, les étudiants en sciences et technologie demandent le rachat à 8,20/20. Idem pour les étudiants en 2e année Sciences et génie des matériaux. D'après ces deniers, cette filière sera supprimée, les étudiants qui vont refaire l'année seront obligés de changer de filière. C'est la raison pour laquelle ils réclament le rachat. Quant à un groupe d'étudiants en informatique, ces derniers estiment qu'il ne peuvent refaire l'année pour un seul module. «Le système LMD pose la condition de 10/20 ou du crédit pour les unités fondamentales. Pour notre cas, toutes les unités sont fondamentales. Nous ne sommes pas soumis au même mode d'évaluation que les autres étudiants», déplore cet étudiant ayant 9,98 et réclamant le rachat. En revanche, le doyen de la faculté des sciences, Mohamed Aliouate, informe ces étudiants que cette revendication «est inacceptable pédagogiquement». «Il faut qu'il y ait l'application stricte des textes même si cela ne répond pas à toutes les doléances des étudiants», déclare-t-il. Pour lui, les étudiants défaillants n'ont pas le droit de passer leurs examens. « Nous leur avons donné la chance à plusieurs reprises en organisant des examens de dettes. Mais certains n'ont pas pu épurer leurs dettes à cause de leur défaillance», explique-t-il. Pour sa part, la vice-doyenne chargée de la pédagogie souligne que pour le rachat, il y a des paramètres à prendre en charge à savoir les unités fondamentales et l'assiduité. «L'administration ne peut pas changer le cahier des charges élaboré par l'équipe de formation», affirme-t-elle. Par ailleurs, un autre enseignant universitaire estime que la faille est dans la manière de passage en 2 et en 3e année LMD.