Lever de rideau, samedi soir, au Théâtre national d'Alger, sur la sixième édition du Festival culturel de danse contemporaine. Le coup d'envoi de cette sixième édition — placée sous le signe du partage — a été officiellement donné, dans la soirée de samedi, par la ministre de la Culture, Nadia Labidi, en présence notamment du président de l'Assemblée nationale, Larbi Ould Khelifa, du corps diplomatique en Algérie, ainsi que d'artistes algériens. Dans son discours inaugural, la ministre de la Culture a indiqué que cette édition coïncidait avec la célébration du soixantième anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne. «Aussi, cette rencontre internationale sera une occasion pour nous tous de juger l'imagination philosophique qui sera concrétisée par nos jeunes et ceux venus des quatre coins du monde, parce qu'elle reflète notre culture et nourrit nos idées, tant la danse contemporaine est à la fois théâtre, cinéma et musique». Le programme de cette soirée inaugurale a démarré avec le passage sur scène des élèves du studio Sylphyde de Riad El Feth. Huit petites filles habillées en tutu de couleur turquoise ont exécuté des pas de danse basiques, sous des airs de musique de l'Allemand Richard Strauss. Place ensuite à la Palestine qui est, rappelons-le, l'invitée d'honneur de cette édition, avec la prestation de la compagnie Orient & Dance Théâtre, une chorégraphie des plus soutenues et des plus tristes de dix minutes intitulée Voyage. Sept danseurs et danseuses squattent le devant de la scène avec leurs valises. Une danseuse s'empare d'une corde pour explorer les hauteurs. Se battant contre les cordons, elle tente d'atteindre le summum avec acharnement, mais, hélas, elle finit par tomber maladroitement. D'autres danseurs la rejoignent pour se lancer dans un tourbillon de mouvements corporels. Pour agrémenter un tant soit peu cette ambiance de tristesse, les danseurs évoluant vers le néant sont soutenus par un chanteur et un musicien. Un hymne aux retrouvailles et à la nostalgie se devinent en filigrane. Il est à noter que l'intégralité de ce spectacle sera interprétée le 18 novembre. L'Algérie s'est distinguée, quant à elle, par une prestation de dix minutes de la compagnie Kader Attou. Intitulée Réminiscence, la chorégraphie a été exécutée par deux danseurs. Ils ont su transmettre des énergies plurielles à travers la beauté des mouvements, tantôt synchronisés, tantôt saccadés. Dernière formation à se produire sur scène, le Théâtre Opéra et Ballet Nicolas Rimsky-Korsakov de Russie. Les dix-huit danseurs ont présenté, hors compétition, des extraits de Chopiniana, chef-d'œuvre romantique du chorégraphe russe Mihkel Foken, sur une musique de Fréderic Chopin et une orchestration musicale d'Alexandre Glazzarav de «Pakhitas», grandes œuvres du compositeur Léon Minkus, chorégraphiée par Marius Petipe. Il est à noter que lors de ce spectacle d'ouverture, deux hommages ont été rendus à deux grands noms de la danse contemporaine, à savoir le professeur et chorégraphe Smaïl Dahmani, et le danseur et chorégraphe Noureddine Kaddour. A signaler également que les responsables des troupes participant à cette première soirée inaugurale se sont vu remettre le trophée du festival, un diplôme de participation ainsi qu'un bouquet de fleurs. Le Festival de la danse contemporaine durera jusqu'au 22 de ce mois. Au programme de la soirée d'aujourd'hui, lundi, les prestations des danseurs du Burkina Faso, avec Yam-Ka-Ni, la Grèce, avec Prosxima dance company, la Chine, avec Dance college of shangai theater academy et l'Algérie, avec le Ballet Dream Team (TO) Duo Nuance.