Khaled Ziari, l'ex-commissaire de police, a été mis sous mandat de dépôt, hier, par le parquet d'Alger, a-t-on appris auprès de sa famille. Il avait été intercepté par des policiers dans la matinée au centre-ville avant d'être conduit au parquet pour être présenté, avec 42 autres agents de la sûreté nationale révoqués, puis placé en détention provisoire à Serkadji. Cette décision a été prise à la suite d'un dépôt de plainte de la Direction générale de la sûreté nationale contre Khaled Ziari et les ex-policiers qui se sont réunis pour créer une association et revendiquer « le droit d'être pris en charge » dans le cadre de la loi portant réconciliation nationale, au même titre que les terroristes, et d'être par la même occasion réintégrés dans les rangs de la police. Une demande rejetée catégoriquement par les responsables de la DGSN et le ministre de l'Intérieur, qui avait menacé de rendre publiques les raisons de leur révocation de la Sûreté nationale, lesquelles, avait-il déclaré, « vont les pousser à enterrer leur tête de honte ». Après l'audition de plusieurs de ces ex-policiers, l'affaire a été renvoyée devant le parquet, lequel les a entendus, hier, pour les libérer et placer sous mandat de dépôt, leur porte-parole, l'ex-commissaire Khaled Ziari. Par signe de solidarité, mais aussi pour dénoncer cette décision, les 42 ex-agents de la Sûreté nationale ont décidé de tenir un rassemblement lundi prochain devant le Palais de justice. Ils ont estimé que « leur mouvement a été organisé dans un cadre légal pour assurer la défense des droits moraux et professionnels des ex-policiers ».