Le maire de Saïda, Ahmed Taibi, d'obédience FLN, qui a entamé une grève de la faim depuis le 16 novembre, a été hospitalisé hier aux urgences de l'hôpital Ahmed Medeghri. Son état ne s'est pas encore amélioré aujourd'hui, nous l'avons vu allongé inconscient, dans une salle des urgences, sous perfusion. Une infirmière affirme : «Il est venu dans un état critique, hypoglycémique et présentait des crises. Il ne pourra pas sortir aujourd'hui». Le wali de Saïda, Said Meziane, a programmé aujourd'hui à 15 heures un point de presse sur la situation de l'APC de Saïda, une affaire qui a pris de l'ampleur suite aux luttes intestines entre élus. Le docteur Derkaoui, premier responsable du parti FLN, a été évasif dans ses déclarations : «Il y a un code communal et des lois qu'il faut respecter. Je suis informé de la situation. Je vais demander au maire gréviste ce qu'il veut. Je suis venu ici pour un geste humanitaire.» Il est utile de rappeler que le P/APC de Saida a été suspendu après des poursuites judiciaires pour usurpation de fonction. Il avait déclaré qu'il était professeur d'université. Il a exercé effectivement comme professeur vacataire mais pas au titre de professeur permanent. Avant d'être hospitalisé, le maire de Saïda observait une grève de la faim dans l'enceinte de l'APW pour protester, selon lui, contre les abus d'autorité, les pressions, menaces et intimidations de la part de l'administration. Deux députés d'obédience FLN et MPA ainsi qu'une une vingtaine d'élus de l'APC et de l'APW ont soutenu le maire qu'ils considèrent comme étant lésé et victime d'injustice. D'un autre coté, les 4 élus de l'APC de Saïda suspendus de leurs fonctions depuis avril 2014 pour une affaire de justice se demandent «pourquoi des élus estés en justice dans le camp opposé n'ont pas été inquiétés et activent normalement. Pourquoi ces deux poids deux mesures?» Le président de l'APC, Taïbi, a tenu à clarifier les choses: «Ma suspension est une «hogra». Le code communal est clair. Je n'ai commis aucune faute grave pour être évincé de la sorte. Je demande une commission d'enquête. Je ne demande qu'une chose: le respect de la dignité humaine et l'application de la loi sans distinction, ni parti pris».