La direction générale de Sonatrach à Hydra a connu un sit-in des travailleurs adhérant à la Mutuelle de l'industrie du pétrole (MIP), en protestation du gel depuis plusieurs mois de leur pension complémentaire de retraite. Plusieurs dizaines de travailleurs retraités du groupe pétrolier Sonatrach, adhérant à la Mutuelle de l'industrie du pétrole (MIP), ont organisé hier un sit-in devant le siège de la direction générale du groupe public, sis à Hydra, en signe de protestation contre «le gel» depuis plusieurs mois de leur pension complémentaire de retraite. Venus de différentes wilayas du pays, ces retraités réclament le «paiement des pensions bloquées depuis janvier 2014». Ce blocage concernerait plusieurs milliers de retraités du groupe. «Nous avons servi avec abnégation Sonatrach pendant de très longues années. Nous ne demandons, ni plus ni moins, que notre légitime droit de toucher dans les délais notre pension complémentaire de retraite (PCR)», répètent-ils en chœur. Ceux-ci dénoncent également «les représailles» exercées par la MIP sur les retraités l'ayant poursuivie en justice pour la régularisation du taux réel de 20% de l'assiette servant de base pour le calcul de la pension de retraite allouée par la CNR. Selon eux, le président du conseil d'administration de la MIP a demandé aux retraités de signer des lettres de désistement auprès des tribunaux. Une mesure qualifiée par les protestataires de «chantage» et de «mépris à l'égard de la justice algérienne et des lois de la République». C'est pourquoi, ils revendiquent l'exécution des décisions de justice, condamnant la MIP à rétablir les retraités dans leurs droits. Pour sa part, la Mutuelle de l'industrie du pétrole semble avoir jeté la balle dans le camp de la direction générale de Sonatrach. A propos de l'enlisement de leur conflit avec la MIP, les contestataires relèvent que «la responsabilité morale incombe à Sonatrach et ses filiales en leur qualité d'ex-employeurs des retraités et pourvoyeurs des fonds de la MIP pour ses adhérents». Dans un effort d'absorber la grogne des protestataires et de désamorcer la crise, un responsable de la direction générale du groupe public a convié quatre de leurs représentants afin d'engager des pourparlers à propos de leur plateforme de revendications.