La rencontre, hier après-midi, entre le secrétaire général du FLN et la délégation de l'Union européenne aurait mal tourné. Amar Saadani a exprimé des réserves, selon l'APS, qui n'en précise pas la nature. «Nous avons dit que l'agenda de la délégation européenne qui séjourne en Algérie n'est pas connu et reste ouvert. La délégation a établi une liste de contacts, en dehors des partis et des associations reconnus officiellement. Ce que nous considérons comme une ingérence dans les affaires intérieures du pays», a déclaré le secrétaire général du FLN, cité par le site Tout sur l'Algérie. Il a également indiqué que ses interlocuteurs n'étaient pas «contents». Selon lui, l'Union européenne a déjà joué «un rôle négatif» dans les pays dits des «révolutions arabes». En réponse, le chef de la division Maghreb de l'Union européenne, Marek Skolil, cité par l'APS, a répliqué : «Nous ne faisons aucune intervention (dans les affaires internes des pays), ce n'est pas dans nos habitudes. Notre but est d'écouter, un genre de contact régulier tous les deux à trois mois. Nous nous rencontrons à Alger, à Bruxelles, à tous les niveaux et dans tous les formats possibles, cela fait partie des relations de voisinage», a-t-il expliqué. «Nous sommes ici essentiellement pour écouter nos interlocuteurs politiques légitimes, qui prônent l'activité politique pacifique. Nous n'avons pas de parti pris, de solutions à donner, d'alternatives ou de revendications à présenter», a-t-il ajouté.