Beaucoup d'élèves du moyen et du secondaire vont très bientôt reprendre les chemins des établissements scolaires et pourront en conséquence poursuivre leurs études, mais ça ne sera pas le cas pour d'autres, assez nombreux à Oran, qui sont exclus du système scolaire, en particulier ceux des niveaux de la 9ème année du moyen et de la 3ème année secondaire ayant obtenu une moyenne inférieure à 10/20 et dont l'âge ne permet pas un redoublement. Les seules structures existant à ce jour et demeurant une bouée de sauvetage pour ces jeunes « malchanceux » sont les centres de formation professionnelle et d'apprentissage ; mais c'est difficile d'y accéder car le nombre de stagiaires qui seront acceptés est très limité. Il faut remarquer à ce sujet qu'à la fin de chaque année scolaire, les établissements du moyen et du secondaire transmettent aux CFPA un état nominatif des élèves exclus, à la suite duquel un conseiller spécialisé tente d'orienter ces jeunes en fonction de trois critères : la motivation, l'activité intellectuelle et l'aptitude professionnelle. Les créneaux de la couture, le prêt-à-porter, la peinture, la maçonnerie, la plomberie, l'électronique, l'électromécanique, l'électricité bâtiment, l'informatique et même la cordonnerie sont très porteurs, étant donné que les stagiaires formés dans les centres de formation jouissent d'une grande notoriété, certains pouvant même travailler à leur compte. Toutefois, il est souhaitable qu'un suivi de jeunes stagiaires, pendant et après leur formation, soit entrepris afin d'identifier et de cibler les problèmes auxquels ils sont confrontés et apporter, dans la mesure du possible, des solutions à certains diplômés de ces centres qui ne trouvent pas de travail et rencontrent des difficultés pour accéder aux prêts bancaires afin de monter leurs propres entreprises. Pour ceux et celles qui sont exclus et qui n'ont pas eu la chance d'être admis dans les centres de formation et d'apprentissage, c'est le « tunnel » et il faudrait lutter pour s'en sortir.