Le lait de 25 DA le sachet se fait de plus en plus rare. A Ouadhias, pour espérer acheter du lait ordinaire, il faut avoir beaucoup de patience et surtout guetter l'arrivée du camion livreur. Les présents sont servis et les retardataires doivent attendre la prochaine livraison ou se rabattre sur le lait en poudre inaccessible aux petites et moyennes bourses puisque son prix dépasse les 320 DA le paquet. Le livreur qui assure la distribution de ce produit de base au village d'Ait Abdelmoumène que nous avons questionné à propos des causes de cette rareté du lait, répondra : «Nos quotas sont réduits de moitié, d'habitude on me sert 5000 sachets/jour, à présent on ne me donne que la moitié à raison de deux fois par semaine». A Ouadhias, le lait de l'unité de Draâ Ben Khedda n'est plus disponible quelques minutes après le passage du camion livreur. Les sachets sous le manteau, des pratiques révolues qui sont malheureusement de retour. Le seul commerçant qui en dispose s'approvisionne chez une laiterie privée. Les files d'attentes devant le dit commerce sont monnaies courantes. Les consommateurs sont obligés de faire une double chaine. Il faut d'abord faire la queue pour acheter le ticket qui donne droit à quatre sachets et puis faire la chaine devant le camion pour se faire servir les quatre malheureux sachets. Il est inutile de rappeler que les bousculades et les rixes sont fréquentes.