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«Le moment est venu de restaurer l'autorité de l'Etat»
Ferhat Horchani. Doyen de la faculté de droit et de Sciences-Po (Tunis)
Publié dans El Watan le 23 - 11 - 2014

Le doyen de la prestigieuse faculté de droit et des sciences politiques de Tunis, Ferhat Horchani, est optimiste quant à l'avenir de la Tunisie et croit fermement que l'étape actuelle, malgré ses hésitations, est nécessaire pour l'édification de la démocratie dans le pays. A la veille de l'élection présidentielle, le professeur Horchani a répondu aux questions du correspondant d'El Watan.
-Que représente ce scrutin pour la Tunisie ?
C'est un scrutin très important, car pour la première fois de son histoire, ancienne et récente, la Tunisie aura à choisir son Président dans des élections libres, pluralistes et j'espère pacifiques. Ce n'est pas peu. Je pense que nous sommes sur le point de prendre le train de la démocratie.
-Le fait que le régime politique accorde plus de pouvoir au Parlement qu'au président de la République a-t-il un impact sur cette échéance ?
Je pense que non. Le fait que le président de la République soit élu au suffrage universel lui donne une grande légitimité et une grande aura, même si ses pouvoirs ont été réduits par la nouvelle Constitution. C'est aussi un problème culturel. Nous ne sommes pas encore mûrs pour un régime parlementaire pur. Nous avons encore besoin d'un président arbitre mais élu directement par le peuple. Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer les pouvoirs du futur Président qui lui sont accordés par la Constitution. En particulier, la conduite des relations internationales et les questions de défense et de sécurité. En plus, la Constitution lui donne un certain pouvoir en matière de veto contre des projets de loi (article 81) et lui donne surtout des pouvoirs importants pour communiquer directement avec le peuple (en particulier par voie de référendum (article 82).
-En clair, cela veut dire quoi ?
Je pense que la nature du régime choisi n'a pas d'impact sur cette échéance. Bien sûr cela aurait été différent si le Président était désigné par le Parlement élu et non pas élu directement pas le peuple.Je pense que cette élection présidentielle sera toujours un moment important dans la vie future des Tunisiens. Mais il y a autre chose de plus important : cela dépend aussi de la personnalité du Président.
Un président charismatique ou qui a une personnalité exceptionnelle saura donner à sa fonction une importance qui n'est pas prévue par les textes. Il pourra même remodeler le fonctionnement des institutions. Enfin, il est capable de faire des élections présidentielles un moment au moins aussi important que les élections législatives.
-Selon vous, les résultats des législatives du 26 octobre ont-ils un impact sur le scrutin présidentiel ?
Oui bien sûr. La victoire appelle la victoire, surtout dans le cas de Nidaa Tounes. Parce que la victoire de ce parti aux élections législatives est due en grande partie à la personnalité de son Président. Et donc a fortiori l'impact sera important.
Toutefois il faut nuancer et préciser, car la situation est plus complexe. D'abord, je pense qu'une partie de l'électorat naturel de Nidaa Tounes ne votera pas pour Beji Caid Essebsi : c'est vérifiable, surtout chez les jeunes ou ceux qui allaient voter pour un autre candidat de la même famille que Beji mais qui s'est retiré ces derniers jours. Je pense que la «science» électorale n'est pas une science exacte, surtout dans un pays où le paysage politique est en cours de formation. Mais ce qui est certain, quels que soient les contextes locaux, le pouvoir attire et donc l'impact des élections du 26 octobre sera considérable.
-Avec la Constitution du 27 janvier, comment devraient agir les deux pouvoirs pour réussir la transition ?
Dans une totale harmonie, car la Tunisie a besoin de stabilité. La roue de l'économie est arrêtée et pour qu'elle redémarre il faut restaurer l'autorité de l'Etat et le fonctionnement régulier des institutions. Pour cela, il faut un minimum de coordination entre les deux têtes du pouvoir exécutif (chef du gouvernement et président de la République) et le pouvoir législatif (Chambre des représentants du peuple). Le reste, les mécanismes de contrôle et de contre-pouvoirs sont prévus par la Constitution pour éviter l'arbitraire et les pratiques autocratiques. Et puis la société civile et politique tunisienne est assez vigilante pour garantir le contrôle des gouvernants par les gouvernés.
-Un dernier mot pour conclure...
Il faut réussir la transition, car ce n'est pas fini ! Nous sommes devant une échéance d'une importance cruciale : les élections municipales et régionales.Car c'est à ce niveau que se prépareront les prochaines échéances. Par ailleurs il faut assurer une application démocratique de la Constitution, car il ne faut jamais l'oublier : une Constitution ce n'est qu'un texte et le plus beau texte est à lui seul incapable de garantir la démocratie et les libertés.


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