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La neutralité «préventive» des islamistes d'Ennahdha
Présidentielle tunisienne
Publié dans El Watan le 12 - 11 - 2014

La présence de 27 candidats à la présidentielle en Tunisie, n'a pas empêché Béji Caïd Essebsi de se dégager comme favori, surtout après la victoire de Nidaa Tounes au scrutin législatif l La question tourne plutôt sur l'éventualité de sceller le sort du palais de Carthage au premier tour.
Tunis
De notre correspondant
L'absence de candidat d'Ennahdha au scrutin présidentiel a partiellement faussé le jeu démocratique en Tunisie, surtout après la victoire de Nidaa Tounes aux élections législatives. En effet, Béji Caïd Essebsi fait pratiquement cavalier seul, sur le terrain, malgré le soutien affiché par les bases d'Ennahdha, dans plusieurs régions, au candidat-président, Moncef Marzouki, comme ce fut le cas à Kairouan et à Médenine, le week-end dernier. Lequel soutien a poussé plusieurs observateurs à s'interroger sur les raisons ayant empêché le conseil de la choura du parti islamiste de suivre les orientations de ses bases et d'appuyer Marzouki. Ennahdha a, en effet, décidé de laisser libre choix à ses militants et sympathisants lors du scrutin présidentiel.
De l'avis de tous, le choix opéré par Ennahdha, en juin dernier, de ne pas présenter de candidat aux élections présidentielles, repose sur un schéma complet du paysage politique envisagé par les islamistes en Tunisie et traduit dans le régime politique, plutôt parlementaire, de la nouvelle Constitution du 27 janvier 2014. Ennahdha a taillé, pour elle, les avantages du premier parti sortant des urnes suite aux élections législatives et qui va tirer les ficelles de l'élection présidentielle. C'est au président de ce premier parti (et non à la majorité à la Chambre des représentants du peuple) qu'échoit la désignation du chef du gouvernement, qui cherchera ultérieurement une majorité à son équipe.
Stratagème savant
C'est pour cette raison qu'Ennahdha avait tenu, lors des pourparlers sur le calendrier électoral, à faire avancer les élections législatives sur le scrutin présidentiel. Ce n'était pas par hasard que, tout de suite après l'annonce de ce calendrier, le conseil de la choura d'Ennahdha avait émis la proposition du candidat consensuel à la présidence de la République pour influencer les rapports de plusieurs partis avec les islamistes pendant les législatives. Plusieurs candidats s'étaient alors vus dans le rôle de cette personnalité consensuelle, à l'image, notamment, du président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaâfar, qui n'a cessé de se présenter comme l'«accoucheur» de la nouvelle Constitution, ainsi que de l'opposant historique, Ahmed Néjib Chebbi, président du parti Al Joumhouri.
Deux laïcs pourraient facilement faire partie des nouvelles alliances imaginées par Ennahdha. Mais comme la politique n'est pas une science exacte, les islamistes ont perdu et tout cet échafaudage s'est écroulé avec la victoire de Nidaa Tounes. C'est Béji Caïd Essebsi qui détient désormais les rênes du nouvel échiquier politique. Malgré ses 69 sièges obtenus au sein du nouveau Parlement, Ennahdha ne détient pas les clés du nouveau paysage politique. Les islamistes ne sont pas le premier parti politique, comme ils l'avaient espéré.
Ce sont les urnes qui en ont décidé ainsi. Pis, les tendances indiquent que Béji Caïd Essebsi a de fortes chances d'accéder au palais de Carthage. Du coup, loin de suivre le populisme de ses bases et de s'impliquer directement dans le soutien à la candidature de Marzouki, la direction d'Ennahdha a préféré la position du «libre choix» qui n'engage pas le mouvement, surtout qu'un éventuel nouveau revers risquerait d'avoir des conséquences négatives sur la place d'Ennahdha sur l'échiquier politique de l'après-élection.


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