Six professeurs sont engagés pour assurer des soins de qualité et la formation. L'ex-hôpital militaire de Didouche Mourad a été refait à 90%. C'est tout un mastodonte en béton qui a été quasiment mis à terre pour laisser place à des pavillons modernes. A part les poutres, tout a été refait depuis l'entrée principale jusqu'aux logements de fonction. Resté plusieurs années fermé, inoccupé et abandonné, le désormais hôpital civil de la commune de Didouche Mourad (situé à 12 kilomètres du chef-lieu de la wilaya) devrait être opérationnel d'ici janvier 2015. Libéré par les militaires en 2007, il a fallu attendre 2013 pour que les travaux de réhabilitation soient enfin entamés pour que la bâtisse puisse être de nouveau opérante. Et bien que les travaux n'aient pas encore atteint les 100 %, l'infrastructure arbore déjà un tout autre visage, plus pimpant, plus moderne. Lors de notre passage, mercredi dernier sur les lieux, nous avons constaté de visu l'étendue des transformations subies par cet établissement sanitaire intra et extra-muros. Une véritable mue a été opérée à tous les niveaux. Des matériaux modernes ont été utilisés pour l'habillage de la façade de l'hôpital, mais aussi pour la rénovation des différents services qui seront bientôt équipés avec du matériel neuf et moderne. Pas moins de 25 milliards de centimes ont été débloqués pour ce relooking tous azimuts, avons-nous appris de son directeur, M. Kamel Benyassâd. Satisfait de la cadence insufflée aux travaux, mais aussi des modifications apportées, le premier responsable de cet établissement aspire à en faire un modèle en matière d'accueil et de prise en charge. «Je souhaite faire de cet hôpital un modèle de propreté et d'organisation avec un personnel jeune, chaleureux, volontaire. Le personnel doit être respectueux et humain envers le malade. Cela est déjà appliqué au niveau du service des urgences», soutient, M. Benyassâd, affichant une grande détermination à concrétiser son vœu de faire de son hôpital un exemple à suivre. Les urgences déjà opérationnelles Avec une vocation régionale, une capacité de 240 lits, l'hôpital civil de Didouche Mourad devrait contribuer, dès son ouverture, à soulager le CHU Benbadis, hyper saturé en malades provenant de plusieurs wilayas de l'Est. Avec un statut d'établissement hospitalier universitaire (EHU), l'hôpital de Didouche Mourad pèsera donc de tout son poids sur la carte sanitaire de la wilaya. Les urgences, unique service opérationnel pour l'heure, dispense chaque jour, 24h/24, des soins aux malades issus des communes de Didouche Mourad, Hamma Bouziane, Ibn Ziad, Zighoud Youcef et Beni H'midène notamment. Les patients sont pris en charge par une équipe composée de 20 médecins généralistes et 70 paramédicaux. Les autres services, en voie de finition, seront dirigés par 6 jeunes professeurs en médecine, exerçant actuellement au niveau du CHU Benbadis en attendant de prendre officiellement leurs fonctions au sein de l'hôpital de Didouche au sein duquel ils sont affectés. Ils sont appelés à gérer différents services: médecine interne, obstétrique, pédiatrie, chirurgie, oncologie, anesthésie et réanimation, épidémiologie ainsi que les urgences médicales et chirurgicales. A part le service de chirurgie, dont la mise en service des 5 blocs opératoires prévus (équipés conformément aux normes) interviendra ultérieurement, les autres services devraient normalement être tous efficients en janvier prochain. La nouveauté réside dans la création d'un service d'oncologie qui aura pour mission le traitement de la douleur des malades cancéreux. Outre cela, la structure comptera également une multitude de caméras de surveillance, disposées à différents endroits pour sécuriser les services et éviter ainsi une réédition du douloureux épisode de l'enlèvement, l'année dernière, du bébé Leith Kaoua de la maternité du CHUC. L'établissement sera également équipé d'un système de détection d'incendie. Au demeurant, cet établissement, où tout sera flambant neuf, a donc bénéficié d'une seconde jeunesse. Une seconde jeunesse Cela étant, l'on saura, par ailleurs qu'une délégation ministérielle a été dépêchée, sur les lieux, la semaine dernière en vue de proposer une extension portant sur la création de 4 autres blocs opératoires, une salle de conférences, un autre pavillon des urgences, un autre bloc administratif et un pavillon pour la formation médicale et paramédicale. Il est vrai, qu'avec une superficie de 13 hectares, l'assiette pourrait, à long terme, accueillir un second hôpital, nous dit-on. En attendant, l'hôpital de Didouche Mourad fait l'objet de toutes les attentions pour être fin prêt en janvier 2015, notamment celles du ministre de la santé qui ne cesse de s'enquérir quotidiennement de l'état d'avancement des travaux, nous dit-on. L'empressement de Boudiaf est –il dicté par la déliquescence prévalent au sein du CHUC ou bien par un souci d'accompagner un projet qui, faut-il le rappeler, lui tenait à cœur quand il était, à l'époque, wali de Constantine ? Une chose est sûre, en tout cas, l'EHU de Didouche Mourad devrait avoir tous les attributs d'un véritable CHU une fois toute la superficie exploitée.