La situation de la pouponnière de Hadjout (Tipasa) qui demeure gérée dans la douleur par des téméraires bénévoles de l'AAEFAB (association algérienne enfance et familles d'accueil bénévole) s'est aggravée depuis la disparition le 20 novembre 2009 de son créateur, humaniste et militant des droits de l'enfant, Témi Tidafi. La date de sa disparition avait coïncidé avec le jour anniversaire de l'adoption par l'Algérie, de la convention des Nations Unis sur les droits de l'enfant. C'est dans une maison coloniale à Hadjout, « Djenane El Kheir », que des bébés que des bébés privés de parents sont accueillis à leur naissance, fragilisés par leur santé physique et psychologique, seront pris en charge selon les moyens disponibles par cette pouponnière, avant qu'ils ne soient remis ensuite, conformément à une règlementation chez des familles. Les « défilés » des anciens ministres de la solidarité nationale au sein de ce « refuge » n'avaient abouti à aucune solution pour les pauvres et innocents bébés algériens. Les difficultés se sont accumulées. En réponse à une question d'El-Watan relative à la situation dramatique dans laquelle se trouve cette pouponnière, la Ministre de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la situation de la femme déclare, « je ne suis pas bien informée sur le cas de cette pouponnière de Hadjout nous répond-t-elle, mais je vais envoyer l'inspecteur générale de notre Ministère qui me rendra compte de l'état des lieux dit-elle, nous comptons améliorer la situation de cette pouponnière, en matière de prise en charge des bébés et de la formation de l'encadrement (berceuse, ndlr)», ajoute-t-elle. Mme la Ministre qui s'est déplacée dans la wilaya de Tipasa dans le cadre de la célébration de la journée mondiale contre la violence contre les femmes, n'a pas pu répondre à une question relative sur les statistiques sur les victimes de la violence. « Je préfère ne pas répondre à cette question dit-elle, car je n'ai pas les statistiques réelles », conclut-elle. Des donateurs anonymes soutiennent timidement la pouponnière. Néanmoins, un phénomène nouveau est apparu. C'est la diminution du nombre de l'accueil des bébés. « J'espère me tromper nous révèle un responsable, le commerce des bébés n'est pas impossible à cette situation actuelle, mais je préfère me tromper », insiste-t-il. Un rayon de soleil est parvenu à cette pouponnière à la suite de l'intervention du Wali de Tipasa et du Chef de Daïra de Hadjout au début de l'année en cours. Les 02 avaient mis les moyens pour effectuer des travaux d'aménagement et l'amener de l'eau chaude au profit des pensionnaires de cette infrastructure.