Alger. Vendredi 5. A 15h30 et Samedi 6. A 14h30. Si vous aviez jusque-là échappé (hypothèse improbable) aux malheurs d'Arendelle, à l'entêtant «Libéréééée, délivrééééée» ou au charme plumpy de Kristoff, préparez-vous ce week-end à vivre une nouvelle expérience qui pourrait changer votre vie de parents et remettre en cause tout ce que vous pensiez savoir sur les contes de fées. Vendredi (15h30) et samedi (14h30), salle Cosmos à Alger, est projeté le plus gros succès des films d'animation depuis que les princesses croquent des pommes et perdent leurs escarpins dans les escaliers : la Reine des neiges. Plus d'un milliard de dollars au box office, deux Oscars (meilleur film d'animation et meilleure chanson originale), une suite annoncée pour le printemps 2015 : l'engouement pour le 53e classique d'animation des studios Disney ne laisserait pas de glace Andersen, dont le conte éponyme a servi d'inspiration. On le voit depuis un moment, disons les années 1990, le temps des princesses/héroïnes niaises, passives et mal habillées est révolu. Les filles (Raiponce, Merida, Tiana) ont pris leur destin en main et ont des préoccupations plus profondes (la relation mère-fille, l'héritage parental, l'environnement) que de valser avec les lapins dans la forêt ou chanter avec des souris. Elsa (la Reine des neiges) a même tout de l'anti-héroïne : elle manque de tuer sa sœur, tourne en vieille fille aigrie et abandonne ses responsabilités pour –moment charnière du film– partir vivre seule et assumer, entre autres, ses pouvoirs de mutante et sa sensualité étouffée. Mais jusqu'à la fin, elle échappe aux stéréotypes de la princesse. Inutile de résister, vous aussi, vous allez fondre.