Les Journées méditerranéennes sur l'agrumiculture qui ont eu lieu mardi et mercredi à la maison de la culture de Chlef, en présence de la FAO à Alger, se sont soldées par la création d'un centre national de recherche sur l'agrumiculture à l'université locale. L'établissement dont l'implantation est prévue dans le nouveau pôle universitaire d'Ouled Farès, aura pour mission de développer et de promouvoir cette activité à travers l'échange d'informations et d'expériences entre les chercheurs de pays de la Méditerranéenne. En effet, les participants à cette rencontre ont souligné la nécessité de partager les études scientifiques dans les domaines de la diversification des variétés, l'accroissement des rendements, la formation continue des professionnels du secteur et surtout la protection des vergers contre les maladies et autres fléaux dévastateurs. A ce titre, les interventions d'experts nationaux et étrangers venus d'Italie, de Tunisie et du Maroc ont permis d'éclairer l'assistance sur un certain nombre de questions afin de renforcer le potentiel agrumicole de la région. Le représentant de l'Ecole supérieure d'agronomie d'El Harrach, C. Omari, a plaidé pour «l'émergence d'un pôle agrumicole pour développer la filière en Algérie». Il argumente que le secteur connaît une «dynamique positive qui s'est traduite par l'extension des surfaces plantées et l'amélioration des rendements à l'hectare». D'après lui, la superficie agrumicole dans le pays est passée de 60 000 à 70 000 hectares depuis 2000, alors que le rendement à l'hectare a atteint 200 qx/h, soit le double de celui enregistré auparavant. Le tout produit annuellement 1 200 000 tonnes contre 3 293 000 t en Italie. A noter que les Journées méditerranéennes sur l'agrumiculture ont été organisées par l'Institut des sciences agronomiques de Chlef, en collaboration avec le laboratoire de recherche, production et protection des cultures dans la région de Chlef, ainsi que les sponsors CeviAgro, SRID, Air-Lab, ACI et Bayer.