Après avoir signé un contrat dûment établi par les services de l'OPGI de Guelma et procédé au versement d'une somme de 70 000 DA, et ce, en janvier 2000, les bénéficiaires des logements sociaux de la cité Zendaoui se sont aperçus de la tromperie, dont ils ont été victimes, selon la correspondance (El Watan a été destinataire d'une copie). Ainsi, dès l'occupation de leur logement, les locataires ont dû constater bien des anomalies ; les logements étaient sérieusement fissurés autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. De plus, ils leur ont été livrés sans être achevés, notamment en matière de boiserie (persiennes, portes…). Ces manquements ont occasionné aux nouveaux occupants des réfections et des dépenses allant jusqu'à plus de 40 000 DA. A ce désagrément viennent s'ajouter bien d'autres, une étanchéité qui laisse à désirer : des cages d'escalier sans éclairage, des ferraillages apparents, des caves complètement inondées, absence d'aires de jeu et d'espaces verts... Organisés en association, craignant pour leur vie et celles des leurs, les habitants de cette cité n'ont eu de cesse d'alerter toutes les instances concernées, en vain. Leurs doléances sont restées sans suite. Ils décident cependant, bien difficilement au vu de leurs moyens financiers, de poursuivre l'organisme gestionnaire en justice d'autant que ce dernier n'a pas trouvé mieux que d'exiger le payement de mensualités pour le moins étonnantes, 2600 DA, dont les 30% devaient assurer l'entretien des bâtiments, prestation qui n'a jamais été assurée. Les résidents affirment que leur cité a été construite sur une nappe d'eau et que les normes établies en matière de construction n'ont pas été respectées. Ils s'élèvent en outre contre l'application d'un barème de payement des loyers qui vient à contresens du barème publié dans le Journal officiel en date du 29 décembre 1999 ainsi que des loyers pratiqués par le même organisme pour des logements semblables. Face à cette situation, les locataires restent résignés, bien que l'application de la décision de justice prise en leur faveur reste à ce jour en instance d'exécution. A ce jour, ils ont saisi le directeur général de l'OPGI, le wali de Guelma et le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Sans résultat. Cependant, contacté, le directeur général par intérim de l'OPGI, Rachid Zaïdi, reconnaît que « le programme de réalisation des logements de la cité Zendaoui datant de 1996, n'avait pas prévu l'installation de persiennes ». Pour ce qui est des loyers, il ajoutera : « Par décision de justice, datée du 01 juin 2004, le barème appliqué à cette cité a été maintenu, et ce, tenant compte des textes réglementaires. » Concernant les travaux d'étanchéité des terrasses, le directeur de l'office nous indiquera qu'« après établissement d'un constat technique, des travaux ont été effectués dans cette cité ». Reste le ravalement des façades des bâtiments pour lequel l'OPGI « a engagé un vaste programme, la plupart des cités ont été touchées par le ravalement, le reste le sera en fonction des moyens de l'office ».