- La direction de la jeunesse, des sports et des loisirs a-t-elle un programme de prise en charge des jeunes au niveau des cités nouvellement réalisées ? La DJSL s'est mise au diapason de cette nouvelle donne, en mettant en place une stratégie qui s'articule autour de deux types d'intervention : la première consiste à mettre en œuvre un travail de fond qui est appelé à s'étaler dans la durée. La deuxième consiste à effectuer un travail immédiat devant répondre aux besoins exprimés par les jeunes de ces nouvelles cités réalisées dans différents endroits de la capitale. - Qu'en est-il du volet qui concerne les actions immédiates ? Dès lors que ces familles ont occupé leurs nouveaux lieux d'habitation, nous avons initié un plan d'action qui consiste à faire un travail purement de proximité. Citons, à titre d'exemple, celui que nous avons effectué à la cité Chaïbia dans la commune d'Ouled Chebel. Rappelez-vous que la première opération de relogement a coïncidé avec le déroulement des éliminatoires de la coupe d'Algérie. Nous avons dépêché sur place une équipe d'encadrement constituée d'animateurs et d'éducateurs spécialisés. Elle s'est attelée, dès son investiture, à installer un écran géant qui a permis à des centaines de jeunes de la cité de suivre le déroulement de la compétition. - Dans la perspective de prendre en charge durablement la jeunesse de ces cités, qu'avez-vous entrepris dans ce domaine ? Nous avons misé sur le travail de proximité, c'est-à-dire l'obligation pour nous en tant que direction de la jeunesse, des sports et des loisirs de nous installer avec armes et bagages dans les entrailles-mêmes de ces nouveaux sites. Pour ce faire, nous avons mené à bien des tractations avec les services de l'OPGI afin de récupérer 15 locaux leur appartenant dans 15 cités réalisées récemment. - Pouvez-vous nous dire lesquelles ? Il s'agit de Chaïbia, Ben Talha, Sidi Slimane, Kheraïssia, Dalia, Tékakna, Ouled Chebel, Tassala El Merdja, pour ne citer que celles-ci. La DJSL est en train de rénover et d'aménager ces locaux récupérés auprès de l'OPGI et que nous avons baptisés «Centre de proximité de la jeunesse». En guise de moyens humains, la direction a fait appel à 15 délégués qui vont gérer ces centres, ainsi qu'un certain nombre d'animateurs et d'associations qui, faut-il le signaler, sont considérés comme étant un partenaire privilégié du secteur. - Sur le plan de la pédagogie, la direction a-t-elle préparé un programme pour ces centres ? Avant de mettre en place un programme pédagogique d'animation, nous avons déterminé et identifié avec exactitude les besoins exprimés par les jeunes de ces cités. Ces à l'issue de cette démarche que la DJSL est en train de doter ces centres d'équipements pédagogiques adéquats pour la pratique d'activités culturelles, artistiques, de loisirs éducatifs et scientifiques. Outre cet aspect de la gestion de ces centres, nous sommes en train d'installer des cellules d'écoute qui comptent des éducateurs, des délégués de la jeunesse, des représentants du mouvement associatif et des psychologues. Par ailleurs, nous avons lancé une formation pour les animateurs de quartiers afin de maintenir et d'ancrer le travail de proximité qui est le nôtre. Je peux d'ores et déjà informer les jeunes de ces cités que ces centres vont ouvrir leurs portes à partir de la mi-janvier. Ils seront les bienvenus. Ils y trouveront un personnel qualifié et des activités qui répondront à leurs besoins.