Jamais un festival de cinéma n'a été à ce point «instable» que celui d'Oran qui a pour thématique «le film arabe». Il s'agit là, bel et bien, d'un festival qui a «la bougeotte» tant il ne parvient pas à se fixer à une date précise. Pour rappel, la première édition, en 2007, a eu lieu durant la saison estivale. En 2010, le rendez-vous cinématographique d'Oran a été poussé au mois de décembre, avant d'être un tantinet avancé, en 2013, pour le mois de septembre. Pour l'année 2014, il n'a tout simplement pas eu lieu. La ministre de la Culture, Nadia Labidi, lors de sa visite à Oran, a soulevé ce problème. «Il ne faut pas entrer dans le piège de l'automatisme, expliquera-t-elle. Je veux que le festival du film arabe soit un festival fort, à plus forte raison quand on voit ce qui se passe autour de nous dans le monde arabe !», et de préciser ensuite que la première mesure est de réhabiliter les salles déjà opérationnelles, à savoir le Régent, le Colisée et la cinémathèque, en les équipant avec des appareils modernes. Autre mesure : une commission sera installée au niveau d'Oran, et elle sera la plus à même d'arrêter une date à laquelle le festival se tiendra. «Peut-être le festival aura-t-il lieu le mois de mai 2015, ou alors, il sera tout simplement reporté pour la prochaine rentrée, ça sera à la commission de décider. Une chose est sûre : il ne faut pas favoriser la médiocrité et le bricolage».