Kaiba Nadir, est le père d'une fillette de 10 ans atteinte de la maladie Spina-bifida, une maladie congénitale qui se caractérise par le développement incomplet de la colonne vertébrale. Le bébé Imane ne pouvait compter que sur la combativité de son père qui a sillonné plusieurs wilayas à la recherche d'une prise en charge adéquate ; le CHU de Béjaia ne disposait pas alors d'un service neurochirurgicale. Mais en vain. Autant de contraintes ont fait que la paralysie des membres inférieurs d'Imane était irréversible. Très courageux, le père n'a pas pour autant baisser les bras. Se voyant à travers tous les parents et les enfants qui souffrent de cette maladie, il décida, appuyé par une équipe de chirurgiens dévouée du CHU de Béjaia, de créer l'Association des parents et malades Spina-bifida dont il est le Président. Un seul projet lui tient à cœur à présent : voir un Centre spécialisé pour les malades Spina-bifida à vocation régional se réaliser à Béjaïa. «Lorsque je regarde ma fille, je me dit que je le fais pour toi, ma fille, et pour tous les enfants atteints de cette maladie», martela-t-il, contenant mal ses émotions. A ce propos, il a déclaré : «Nous allons proposer un avant-projet de réalisation d'un centre multidisciplinaire pour ces malades. J'ai conçu l'étude et la maquette personnellement ainsi que l'évaluation du coût de réalisation qui ne dépassera pas 15 milliards de centime. Si l'Etat ne trouve pas d'assiette de terrain, nous sommes prêts à en proposer des terrains pour peu que l'administration nous aide à mettre en œuvre ce projet». Pour qu'en fin, les malades ne seront plus obligés de parcourir le pays pour de simples examens ni de solliciter les hôpitaux étrangers pour effectuer les interventions chirurgicales. Il a indiqué aussi : «Le centre comme nous l'avons conçu aura une capacité de 20 à 30 lits. Il sera équipé d'un bloc opératoire, une salle d'observation, des bureaux pour les médecins spécialistes qui interviendront dans les différentes étapes de prise en charge d'un malade. Parce qu'il faut savoir qu'actuellement, les parents des malades et leurs enfants se déplacent beaucoup pour des examens et analyses qui coûtent très chers, de surcroît». Au chapitre des accessoires et le remboursement des appareils acquis chez l'Office national d'appareillage et accessoires pour personnes handicapées (ONAPH), il dira : «Nous avons des problèmes vis-à-vis de l'ONAPH pour ce qui est de l'acquisition des équipements et accessoires pour ces handicapés. Nous militons aussi pour que ces les produits de l'ONAPH soient remboursables et livrés dans les délais». Quant au but de cette première journée sur la maladie «Spina-bifida» que l'association a organisé hier en collaboration avec le service de neurochirurgie du CHU de Béjaia, le président déclara qu'ils visent la sensibilisation de la population pour faire connaître cette maladie, les informer sur les moyens de prévention. Et aussi, interpeller les autorités afin qu'ils mettent les moyens pour soulager un tant soit peu les malades.