Le cours du brent valait, hier matin, 62,40 dollars sur l'InterContinental Exchange de Londres (pour livraison en janvier), en hausse de 55 cents par rapport à la clôture de vendredi. A New York hier, les prix du pétrole ont ouvert en petite hausse, tentant de se stabiliser après leur chute de vendredi, mais le marché restait tendu après des propos jugés préoccupants d'un ministre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Vers 14h15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), pour livraison en janvier, gagnait 5 cents à 57,86 dollars, évoluant proche de niveaux plus vus depuis mai 2009 sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Vendredi, il avait chuté de plus de deux dollars, poursuivant une baisse engagée depuis la mi-juin, au cours de laquelle il a perdu près de la moitié de sa valeur. La référence américaine du brut est tombée à son plus bas niveau depuis le 18 mai 2009, hier en cours d'échanges asiatiques, à 56,25 dollars le baril. Les cours du pétrole ont rebondi en cours d'échanges asiatiques après l'annonce de la fermeture de deux terminaux pétroliers en Libye, selon les experts. Mais la surabondance de l'offre va continuer à peser sur les prix de l'or noir à court et moyen termes, alors que l'OPEP a conservé son plafond de production inchangé à 30 millions de barils par jour lors de la dernière réunion de l'organisation en novembre, mettant les cours du pétrole dans une spirale baissière. Lors d'une conférence à Dubaï dimanche, le secrétaire général de l'OPEP, Abdallah Al Badri, a estimé que l'écart entre l'offre et la demande n'expliquait pas l'effondrement des cours. «On pourrait presque croire que l'OPEP veut voir jusqu'où elle peut aller dans la situation actuelle», ont estimé les analystes.