La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), section de Laghouat, dénonce «une justice répressive» suite au réquisitoire prononcé par du procureur de la République d'Aflou dans le procès des 32 chômeurs de cette localité ayant comparu devant la justice le 10 décembre. Dans un communiqué, rendu public hier, la LADDH fait remarquer qu'une peine d'une année de prison ferme et une amende de 10 millions de dinars ont été requis contre les 32 prévenus suite à leur participation au rassemblement pacifique violemment dispersé par les forces de police le 29 mai dernier. «Ces lourdes peines ont été requises en ce jour du 10 décembre, Journée internationale des droits de l'homme», précise le communiqué signé par Yacine Zaid, représentant de la LADDH à Laghouat. Et d'ajouter : «L'enclavement de la ville d'Aflou et la pauvreté dans laquelle patauge sa population ne doivent aucunement faire oublier aux magistrats de cette localité qu'ils sont là pour appliquer strictement la loi à tous les justiciables.» Fortement solidaire du respect des droits à la liberté d'expression des citoyens, la LADDH en appelle aux Organisations non gouvernementales (ONG) nationales et internationales pour «dénoncer conjointement une justice répressive». Le verdict du procès des chômeurs d'Aflou, jugés il y a une semaine, sera rendu demain.