C'est un véritable SOS que les parents d'élèves de la localité de Djarmane, scolarisés à El Eulma, lancent aux responsables concernés pour alléger un tant soit peu le calvaire quotidien auquel sont soumis leurs enfants. Faute de moyens de transport, les enfants de la localité précitée sont dans l'obligation de se réveiller à l'aube, pour rejoindre les bancs de leur établissement scolaire, à l'heure. En dépit du clavaire perdurant depuis des années, les infortunés élèves sont quotidiennement contraints d'effectuer à pieds les 5 km qui séparent leur hameau d'El Eulma. Les plus nantis se rabattent sur les transporteurs clandestins avec tous les risques qui en découlent en plus des prix pratiqués. Le déficit en moyens de locomotion n'est pas le seul problème décrié par les parents pointant du doigt l'insécurité guettant leurs enfants, notamment les jeunes filles, en cette période hivernale, effectuant la navette dans l'obscurité. «Interpellées à maintes reprises, les autorités locales font la sourde oreille. Nos enfants qui ont droit à une scolarité normale sont pénalisés par ce problème qui s'éternise, au grand dam de nombreuses familles obligées, la mort dans l'âme, de mettre un terme à la scolarité de leurs filles, qui font ainsi les frais d'un problème banal. Avec un peu de volonté, on peut non seulement mettre un terme au marathon mais atténuer les effets de la déperdition scolaire, touchant essentiellement les adolescentes», fulminent des pères de familles, dans l'attente d'une réaction des responsables de la commune et de la daïra d'El-Eulma, ne manquant pourtant pas de moyens.