Il est toujours utile et opportun de rappeler à un responsable ses devoirs et obligations. Non pas à travers des discours pompeux, des envolées lyriques ou une allocution de circonstance. Des voix se font entendre et interpellent le nouveau wali d'Alger. Elles l'incitent à passer aux actes en tranchant dans le vif, en donnant un bon coup de pied dans la fourmilière. En bref, secouer le cocotier. C'est un indicateur réconfortant. Il rassure, d'autant que la capitale ne mérite vraiment pas la posture qui est la sienne. Il suffit donc qu'un événement marquant se produise pour que resurgit l'intérêt que des gens, on l'imagine, honnêtes manifestent à l'égard de cette ville. Alger est envahie par la saleté, les immondices, la pestilence. Le désordre n'est pas le moindre des handicaps. On peut allonger la liste des griefs à satiété. L'heure est donc à l'action. Energique, soutenue, diversifiée pour nettoyer les « écuries d'Augias ». Des propositions sont formulées qui n'exonèrent pas les pouvoirs publics d'une réflexion active. L'enjeu est évident. Il s'agit de débarrasser la ville de ses vieux démons. Il faut donc chauffer la matière grise pour trouver des solutions et des remèdes. La tâche n'est pas facile car les déficiences sont énormes. Je ne veux pas indiquer la marche à suivre, mais le citoyen a besoin de voir se dessiner une volonté qui s'installe dans la durée et qui fasse « table rase » de tous les errements du passé. Il n'arrive pas à sentir des progrès dans les secteurs qui touchent à son vécu quotidien. Autrement dit, un minimum de résultats dans l'hygiène, la salubrité, l'environnement, la culture et les loisirs. Tant de choses qui confèrent à une ville un statut digne de ce nom. Je veux conclure en invoquant un élément qui me paraît intéressant. Il concerne le citoyen. Plus il est intégré, mieux cela vaudra.