Il nous est impossible de laisser notre pays à tous ceux qui veulent le détruire, que ce soient les terroristes des années 1990 ou ceux qui se considèrent comme les tuteurs de notre histoire, de ce brave et courageux peuple », a lancé, hier, Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement et secrétaire général du FLN, au terme de sa visite à Iferhounène, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, dans le cadre des festivités commémoratives du 50e anniversaire de la tenue du Congrès de la Soummam le 20 août 1956. « Que ces gens-là sachent que la Kabylie ne peut être dissociée de cette grande Algérie unie et indivisible. Cette région du pays a beaucoup donné pour retrouver notre indépendance avant et durant la guerre de Libération nationale et elle mérite toute notre attention », a-t-il ajouté. M. Belkhadem souligne la nécessité d'« ancrer dans l'esprit des jeunes générations l'amour de ce pays, les aider à connaître la glorieuse histoire de leurs aïeuls qui se sont sacrifiés pour libérer l'Algérie des griefs du colonialisme. Une nation qui n'a pas d'histoire n'a pas de racines et celui qui n'a pas de racines ne survivra pas longtemps ». Le chef du gouvernement se dit heureux de voir les élus locaux soucieux du développement de leurs communes et du bien-être de leurs concitoyens. A ce propos, il a réaffirmé sa disponibilité à inscrire certains projets relatifs au revêtement des routes dégradées et la réalisation des réseaux d'alimentation en eau potable. S'agissant de la construction d'un hôpital à Iferhounène, réclamé par certains élus, M. Belkhadem a déclaré qu'il ne peut pas répondre immédiatement à cette demande, mais il se dit prêt à accorder l'enveloppe nécessaire pour l'extension du centre de santé existant. Il a demandé aux élus de dégager des assiettes de terrain pour recevoir certains projets que le gouvernement est prêt à accorder. « Travaillez, on vous donnera l'argent », leur a-t-il dit. Il a en outre promis l'affectation de quatre bus pour les besoins du ramassage scolaire dans la région. Par ailleurs, le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem et le ministre des Affaires religieuses Bouabdallah Ghlamallah ont assisté jeudi dernier à la célébration du 50e anniversaire du bombardement par l'armée française de la zaouïa de Sidi Yahia Al Aïdli, au village Tamokra (daïra d'Akbou, wilaya de Béjaïa). La visite que l'on voulait vraisemblablement pas trop médiatiser s'est résumée à la rencontre du doyen de la zaouïa, l'une des plus anciennes du pays (fondée au XVe siècle), et à la présentation d'un projet prévoyant la réalisation d'un institut islamique de 250 places. Le chef de l'Exécutif et son ministre ont à l'occasion loué le rôle joué par les zaouïas dans la sauvegarde de l'identité religieuse du pays et la promotion d'un islam tolérant. La visite éclair a été ponctuée d'une halte sur le site du projet d'un autre institut islamique en construction à Akbou. Pour d'aucuns, M. Belkhadem, au-delà de la visite de courtoisie accordée aux tenants de la zaouïa, est venu en éclaireur en prévision de la visite, pour l'heure non annoncée officiellement, du président de la République dans la région, à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire du Congrès de la Soummam. L. M., M. S.