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La clientèle locale pour sauver le tourisme saharien
Face à la montée du risque sécuritaire
Publié dans El Watan le 22 - 12 - 2014

La recrudescence de la menace terroriste sur la frontière sud du pays ces dernières années n'a pas été sans affecter le tourisme dans la région. Pour cette fin d'année, peu d'agences de voyages proposent cette destination. Certaines avouent y avoir renoncé depuis deux ou trois ans, car «trop de tracas, notamment quand il s'agit de faire venir des touristes étrangers».
Il faut dire que du côté des ambassades étrangères, les «Travel warning» sont faits pour dissuader les touristes les plus téméraires. L'ambassade de France à Alger «déconseille fortement à ses ressortissants les déplacements au Sud et à l'Est de l'Algérie», carte géographique et rappel du meurtre d'Hervé Gourdel à l'appui. Pareil pour l'ambassade de Grande-Bretagne, qui déconseille à ses ressortissants de voyager à Tamanrasset, Adrar, In Amenas, Illizi et Tindouf, sauf en cas d'extrême nécessité. «Il y a des menaces terroristes dans certaines régions, surtout sur les frontières sud et est du pays», précise le rapport britannique sur les risques des affaires en Algérie. «Deux ou trois sites dans le Tassili sont fermés», révèle Toufik Boughali Mzab Tour.
L'impact de ces fermetures est très important. A titre d'exemple, «en 2010-2011 on recevait jusqu'à 5 charters par semaine sur Tamanrasset». Aujourd'hui, les choses sont plus délicates pour certaines régions du Sud «Il faut des déclarations, une escorte, etc. Il est arrivé qu'à Timimoun, pour sortir à dos de chameau, il fallait être autorisé et accompagné ; les bivouacs sont interdits. Or, quand les gens viennent dans le Sud, c'est pour découvrir le Sahara et pas pour visiter les villes», explique notre interlocuteur. Bachir Djeribi, président du syndicat national des agences de voyages parle lui d'une situation «de chaos total» à Tamanrasset.
La wilaya a enregistré une perte de 75% à 80% ces dernières années. «Le Tassili du Hoggar est fermé depuis 2010, la traversée Tam-Djanet est fermée, l'Assekrem est également fermé pour les étrangers. Si vous enlevez le Tassili du Hoggar et l'Assekrem, c'est que vous avez enlevé l'âme de la région. En revanche, pour Djanet, tous les circuits sont ouverts, à part le Plateau», dit-il. La demande existe, mais c'est l'obtention du visa qui est compliquée. En période de vacances de fin d'année, pour tout le Sud c'est quasiment le «néant», assène Bachir Djeribi quand on l'interroge sur l'afflux des touristes.
Les agences de voyages dans le Sud, depuis février 2010, «sont en déclin, certains sont en train de vendre leur voiture pour survivre, alors qu'elles sont les moteurs de l'économie dans ces régions-là», déplore-t-il. Des agences de voyages étrangères, dont les activités sont centrées sur le continent noir comme Point Afrique, Nouvelles Frontières, ou Maison de l'Afrique proposent des voyages en direction de plusieurs pays africains, y compris le Maroc et la Tunisie, mais pas l'Algérie.
Pour Lyès Senoussi, voyagiste, «l'aspect sécuritaire a aggravé la situation, même si on ne le dit pas officiellement. Il y a une campagne médiatique atroce» de l'autre côté de la Méditerranée.
Le public à la rescousse
Pourtant, le problème n'est pas que sécuritaire. Pour Bachir Djeribi, «le problème majeur est celui du circuit pour obtenir le visa. La demande passe par la direction du tourisme, la wilaya, le ministère du Tourisme, celui des Affaires étrangères, l'ambassade d'Algérie dans les pays d'où émanent les demandes, pour ensuite être dispatchée au niveau des consulats». Un vrai parcours du combattant.
Pour les étrangers, «si les consulats algériens facilitaient l'obtention des visas, il y a une grande demande», ajoute pour sa part Toufik Boughali. C'est une question «d'autorisation. Dès qu'ils ouvrent les sites, on a beaucoup de demandes, mais on ne peut pas les accepter pour l'instant».
Pour autant, et même si l'afflux est «timide» dans certaines régions comme Djanet, «il y a une reprise» et le secteur public n'y est pas étranger. L'office national du tourisme propose un programme spécial fin d'année à Timimoun et Djanet. Des voyages organisés pour 20 personnes au moins, avec au programme la découverte de ksours, oasis, canyons, camping et soirée musicale pour le réveillon. Si les étrangers sont réticents, les nationaux pourraient offrir une alternative. «Avec les nationaux, on fait le plein à Tamanrasset», observe Toufik Boughali. Il admet que s'il y a une amélioration par rapport à l'année dernière, c'est notamment grâce à la formule des œuvres sociales des entreprises comme Sonatrach, Sonelgaz, Cosider. «Avec les nationaux, on fait des circuits un peu partout, rien n'est interdit pour nous, mais dès qu'il y a un étranger dans le groupe, ça change tout».
Le voyagiste précise que 90% de sa clientèle est nationale pour cette période. «Nous avons besoin de tout le monde, mais en premier lieu des nationaux.» Bachi Djeribi est plus circonspect. «Nous n'avons pas pu drainer un nombre important de nationaux pour ces régions-là pour la simple raison que l'Algérien n'est pas prêt pour ce genre de circuits itinérants».
En dépit de la fermeture de certains circuits, les destinations phares du Sud demeurent Djanet, la région du M'zab, Timimoun et Taghit. Même si ce n'est pas donné. Une agence de voyages propose six jours à Biskra et Ouargla à partir du 27 décembre pour
45 000 DA.


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