Le phénomène du charlatanisme fait sa réapparition, aujourd'hui, dans plusieurs villes du pays. A Médéa, au centre-ville et en pleine place publique, la fameuse Saha el fougania, certains charlatans y viennent exercer ce drôle de «métier», laissant de nombreux citoyens perplexes par ce spectacle offert par des soi-disant «guérisseurs» d'un autre temps lointain. Usant de tous les subterfuges et de propagande, ils proposent aux plus crédules des passants des bizarreries d'un mélange de produits miracle pour une guérison «certaine» de toutes les maladies, qui vont de l'arthrose à la prostate, aux cellules cancéreuses… Aussi, ils prescrivent aux badauds pris dans leurs griffes des médications préparées traditionnellement, censées les préserver de la poisse (tebaâ), du mauvais œil, de la malchance, de l'échec dans la vie et de rendre la vie plus joyeuse et douce aux amoureux. La prolifération de ce phénomène dans la société ne peut que nuire à la santé des gens, au moment où les progrès de la science et des recherches enregistrent de bons résultats dans la technologie pour sauver des vies humaines atteintes gravement de différentes pathologies. Les Médéens éclairés sont outrés par ces pratiques médiévales qui trouvent de nos jours des personnes lettrées, croyant encore au charlatanisme. Plusieurs considèrent que c'est le rôle des pouvoirs publics de réagir énergiquement pour interdire à ces individus d'exercer ce métier frauduleux et illégal, réprimé par la loi, mettant en danger la santé de citoyens non avertis et inconscients.